Au moins 44 personnes, dont la plupart des combattants, ont été tuées cette semaine lors de combats entre deux groupes armés dans le sud-est de la République centrafricaine (RCA), a déclaré un responsable vendredi.
"Les combats entre la milice AAK Zande et le groupe rebelle Unité pour la paix en République centrafricaine (UPC) ont éclaté mardi matin dans la ville de Mboki, dans la préfecture du Haut-Mbomou, paralysant les affaires", a déclaré le maire Leah Pata à Anadolu.
Le bilan s'élève à 44 morts dont quatre civils.
Selon les autorités, des centaines de civils ont trouvé refuge dans une église catholique avant que le calme ne revienne.
Les récents affrontements entre les deux factions ont déplacé plus de 5 000 personnes de Mboki vers la ville de Zemio dans la même préfecture, selon les autorités.
Le groupe UPC appartient à la coalition des principaux groupes rebelles du pays, connue sous le nom de Coalition des patriotes pour le changement (CPC), dirigée par l'ancien président François Bozize, créée en 2020 à l'approche de l'élection présidentielle.
Origine des violences
La coalition a déclaré dans un communiqué que les affrontements ont commencé après que la milice AAK Zande a attaqué les positions de l'UPC.
Malgré les combats, la ville reste sous le contrôle des éléments du CPC.
La coalition regroupe six principaux groupes rebelles qui contrôleraient les deux tiers de la République centrafricaine.
Leur objectif est de renverser le gouvernement du président Faustin Archange Touadera, mais plusieurs tentatives ont été déjouées grâce à la réaction des soldats de l'ONU et des éléments des mercenaires russes du groupe de sécurité Wagner.
L'ONU a accusé la Coalition des patriotes pour le changement et d'autres groupes armés de continuer à semer la terreur, l'insécurité et la souffrance parmi la population civile.