Une trentaine de femmes ont été enlevées par "des hommes armés" le 20 mai courant à Babanki, département de la Mezam, dans la région du Nord-Ouest, a affirmé mardi à Anadolu le préfet de la Mezam Simon Émilie Mooh.
"Une trentaine de femmes ont été enlevées le 20 mai 2023 (...) par des hommes armés", a déclaré le préfet à Anadolu.
Selon l'autorité administrative, les femmes ont été enlevées aux environs de 8h30 locales (7h GMT) dans le village Kedjom Keku, encore appelé Big Babanki, arrondissement de Tubah, département de la Mezam.
"La veille, des femmes âgées, membres d'une société secrète dite "The Takumbengs" avaient organisé une marche pacifique pour protester contre les exactions des terroristes envers les populations", note encore Simon Émilie Mooh.
Les populations s'opposent à la taxe de guerre prélevée par les séparatistes.
Au lendemain de la célébration de la fête nationale de l'unité le 20 mai 2023, un enseignant d'université a été tué, deux semaines après l'assassinat d'un journaliste dans la région.
L'insécurité ravage les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest peuplées majoritairement par des Camerounais anglophones.
Les deux régions sont secouées par la crise anglophone depuis fin octobre 2016 qui a débouché sur un conflit sanglant.
Selon l'ONU, le conflit a fait plus de 3000 morts et forcé près de 700 mille personnes à fuir leurs domiciles.