Un militaire burkinabè a été tué et plus de 20 "terroristes" neutralisés vendredi, lors d’une série d’embuscades tendues par des unités des Forces spéciales de l’armée burkinabè contre des groupes armés "terroristes" près de la localité de Guibga (située dans la province du Sanmatenga, région du Centre-Nord du Burkina Faso), a annoncé samedi, l’armée burkinabè dans un communiqué.
Le colonel-major Célestin Simporé, chef d'état-major général des armées burkinabè a indiqué que "Ces actions coordonnées, qui se sont déroulées le vendredi 09 juin 2023, ont causé d’importantes pertes dans les rangs ennemis avec notamment plus de vingt terroristes neutralisés et une grande quantité d’armement et de munitions récupérée".
Célestin Simporé a déploré la mort d’un membre des Forces spéciales "tombé lors de ces actions".
Une source sécuritaire jointe par téléphone a confirmé sous couvert de l’anonymat cette opération sécuritaire, soulignant qu’au moins deux soldats burkinabè ont été blessés lors des accrochages avec les "terroristes".
Jeudi, le ministère burkinabè de la Sécurité a promis une récompense comprise entre 100 et 180 millions de Francs CFA (soit entre 164 mille et 295 mille dollars) par tête pour 20 "terroristes" activement recherchés. Parmi ces derniers figurent des chefs de groupes armés qui opèrent dans le pays.
La crise sécuritaire que vit le Burkina Faso depuis 2015, a provoqué le déplacement de près deux millions de personnes parmi lesquelles, plus de 125 227 personnes sont retournées récemment dans leurs localités d’origine, selon le gouvernement burkinabè.
S’adressant fin mai dernier aux députés, le chef du gouvernement Apollinaire Joachimson Kyélem de Tambèla, a déclaré qu’actuellement l’Etat burkinabè contrôlait 65% de son territoire, et que les forces de défense et de sécurité sont engagées dans la reconquête de l’intégrité du territoire.