Plusieurs médias africains occidentaux et africain sont déjà suspendus au Burkina Faso/Diop Web

Le Président du Conseil supérieur de la communication Idrissa Ouédraogo a expliqué dans un communiqué que la décision de l'instance de régulation de la communication fait suite à "des manquements à la loi" constatés dans le contenu d'une des éditions du journal télévisé en date du 17 juin 2024.

Ouédraogo a soutenu que dans cette édition qui avait pour invité Newton Ahmed Barry, ancien journaliste burkinabè et ancien président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) , le CSC y a relevé des "insinuations malveillantes, des propos tendancieux frisant la désinformation et des affirmations de nature à minimiser les efforts consentis par les autorités de la Transition, des Forces de défense et sécurité (FDS) et des populations dans l'élan de reconquête du territoire national".

La chaîne de télévision TV5 Monde-Afrique avait déjà fait l’objet de sanction par le CSC, le 27 avril 2024, en lien avec la diffusion du contenu d'un rapport de l'ONG Human Rights Watch portant des accusations sur les forces armées nationales du Burkina Faso.

En effet, le CSC avait suspendu à l’époque la diffusion des programmes de la télévision française pour une durée de deux semaines au Burkina Faso.

"Le CSC saisit cette occasion pour interpeller l'ensemble des médias à faire preuve de plus de professionnalisme dans le traitement des informations liées à la crise sécuritaire au Burkina Faso", a lancé Ouédraogo.

Les relations entre Ouagadougou et Paris sont tendues depuis le 30 septembre 2022, date d'arrivée du capitaine Ibrahim Traoré au pouvoir.

Les médias français Radio France Internationale (RFI), France 24 et Le Monde sont suspendus au Burkina Faso pour leur traitement de l'information jugé "partisan".

C'est également le cas du mensuel panafricain Jeune Afrique.

AA