Les dirigeants présents au sommet de Brazzaville ont appelé à planter un plus grand nombre d'arbres pour lutter contre le changement climatique et ses conséquences. Photo / Reuters

Six dirigeants africains ont demandé aux Nations unies de donner la priorité à une décennie de plantation d'arbres pour lutter contre le changement climatique, selon une déclaration publiée à l'issue du sommet du Congo sur le climat qui s'est achevé vendredi.

À Brazzaville, le président Denis Sassou Nguesso a pu compter sur la présence de ses homologues, notamment Nana Akufo-Addo (Ghana), Umaro Sissoco Embalo (Guinée-Bissau), Faustin Archange Touadera (République centrafricaine), Brice Oligui Nguema (Gabon) et Sahle-Work Zewde (Éthiopie).

La déclaration indique que les dirigeants ont demandé "l'adoption d'une résolution par la 79ᵉ Assemblée générale des Nations Unies pour approuver officiellement" le plan avant la réunion annuelle à New York, en septembre.

La capitale du Congo a accueilli cette semaine des journées de discussions qui ont rassemblé des experts, des représentants des populations autochtones et des partenaires techniques et financiers, des assises qui s'inscrivent de fait dans le cadre d'une "décennie africaine et mondiale du boisement et du reboisement" lancée par le président congolais Denis Sassou Nguesso lors de la COP27.

La déclaration de Brazzaville

La "déclaration de Brazzaville" publiée à l'issue du sommet invite les Nations unies à prendre conscience de "l'importance cruciale pour la planète" de l'initiative visant à planter davantage d'arbres pour lutter contre le changement climatique et ses conséquences.

Les dirigeants ont également demandé à l'ONU d'organiser une conférence internationale sur le reboisement "tous les deux ans et à tour de rôle, d'un continent à l'autre", selon le texte lu par Rosalie Matondo, ministre congolaise de l'économie forestière.

Une situation préoccupante

"Cette conférence semble être le début d'un processus de recherche et de réponse salvatrice. La situation que nous connaissons déjà (le changement climatique) reste préoccupante", a déclaré M. Sassou Nguesso."

"La nécessité d'agir est évidente... tout est question de volonté d'agir et de fournir les efforts nécessaires", a-t-il ajouté."

"Le grand défi aujourd'hui n'est pas seulement d'arrêter la disparition des forêts, mais aussi de restaurer celles qui ont disparu et d'en créer de nouvelles", a déclaré pour sa part Moussa Faki Mahamat, président de la Commission de l'Union africaine.

AFP