Au moins 87 corps découverts dans une fosse commune au Soudan.
Parmi les personnes tuées se trouvaient des membres de la tribu Masalit, selon la déclaration de l'ONU ce jeudi.
Juste après cette découverte , le Haut-Commissaire aux droits de l'homme(HCDH), Volker Türk, a condamné "avec la plus grande fermeté le meurtre de civils et de personnes n'ayant pas pris part aux combats" et s'est dit "consterné" par le manque de respect manifesté à l'égard des morts, de leurs familles et de leurs communautés.
Volker Türk a aussitôt demandé "une enquête rapide, approfondie et indépendante" et que les responsables soient traduits en justice.
Selon les Nations unies, parmi les personnes tuées figurent "de nombreuses victimes des violences qui ont suivi l'assassinat du gouverneur du Darfour occidental, Khamis Abdullah Abakar, le 14 juin, peu après son arrestation par la SRF".
Suite aux violences, de nombreux corps ont été laissés dans les rues pendant plusieurs jours, et des témoins ont indiqué au HCDH que les blessés n'avaient pas été autorisés à être évacués vers les hôpitaux.
Certaines personnes sont mortes parce qu'elles n'ont pas pu être soignées.
Le Haut-Commissaire demande aux paramilitaires de "protéger la dignité" des morts et d'enregistrer, ou de permettre aux travailleurs humanitaires d'enregistrer , toutes les informations dont ils disposent afin de les identifier et de rendre leurs dépouilles à leurs familles.
Il appelle également les chefs paramilitaires à "mettre fin à la violence et aux discours de haine à l'encontre des personnes sur la base de leur appartenance ethnique".
Depuis le 15 avril, le conflit au Soudan oppose l'armée, dirigée par le général Abdel Fattah al-Burhane, aux forces paramilitaires de soutien rapide (RSF) du général Mohamed Hamdane Daglo.
C'est sur ordre des paramilitaires que la population locale a été contrainte de déposer les corps dans la fosse commune, selon l'ONU.