L'armée sierra-léonaise a déclaré que les affrontements qui ont eu lieu dimanche dans la capitale Freetown ont causé la mort de 13 soldats.
Des inconnus armés ont fait irruption dans une caserne de la capitale et ont tenté en vain de s'emparer d'armes à feu dans l'armurerie, a indiqué le gouvernement.
À Freetown, des hommes armés se sont introduits dans plusieurs prisons, ont libéré des dizaines de détenus et en ont "enlevé" d'autres, a déclaré le ministre de l'information de la Sierra Leone, M. Chernor Bah, dans un communiqué. On ne sait pas encore si les attaques sont liées à un seul groupe d'assaillants ou à plusieurs.
Suspects arrêtés
Le président Julius Maada Bio a déclaré dimanche en fin de journée que les chefs des groupes avaient été arrêtés.
Lundi après-midi, le gouvernement a levé le couvre-feu national imposé dimanche. Les affrontements de dimanche ont fait 13 morts dans les rangs de l'armée loyale au gouvernement, et ont été orchestrés par des soldats actifs et retraités, a déclaré l'armée sierra-léonaise lundi.
"Nous avons lancé une chasse à l'homme pour retrouver tous ceux qui ont été impliqués dans cette violente attaque, parmi lesquels des soldats en activité ou à la retraite", a déclaré à la presse le porte-parole de l'armée, le colonel Issa Bangura.
La CEDEAO condamne l'incident
Dimanche, la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) a condamné l'atteinte à la sécurité en Sierra Leone.
"La Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) a appris avec un profond dégoût un complot de certains individus visant à acquérir des armes et à perturber la paix et l'ordre constitutionnel en Sierra Leone", a déclaré l'organisme régional dans un communiqué.
"La CEDEAO condamne cet acte et appelle à l'arrestation et à la poursuite de tous les participants à cet acte illégal. La CEDEAO réitère sa tolérance zéro à l'égard des changements anticonstitutionnels de gouvernement".