Le président angolais Joao Lourenço est le seul chef d'Etat de la CEEAC à avoir toujours refusé de recevoir dans son pays le  le général Brice Oligui Nguema / Photo: AP

Le gouvernement angolais a convoqué vendredi le chargé d'affaires gabonais à Luanda après une intrusion à Libreville au domicile du président de la communauté économique des Etats de l'Afrique centrale (CEEAC), de nationalité angolaise, a annoncé samedi le ministère angolais des Affaires étrangères.

Luanda évoque "un acte de vandalisme" à l'égard de Gilberto da Piedade Verissimo, commis par des "citoyens gabonais" à son domicile de Libreville, où siège la CEEAC dans l'attente d'une décision sur le transfert définitif de l'organisation régionale à Malabo, en Guinée équatoriale.

Jeudi après-midi, des "hommes armés, dont certains portaient l'uniforme des forces armées gabonaises" sont entrés au domicile de M.Verissimo et l'ont "harcelé psychologiquement", dénonce Luanda qui exprime son "profond mécontentement" et exige des autorités gabonaises "des explications plausibles".

Luanda demande aussi que "des mesures sévères soient prises à l'encontre des auteurs de cet acte, qui a mis en péril la sécurité et l'intégrité physique" du président de la CEEAC.

L'Angola rappelle enfin que les fonctionnaires de l'organisation régionale "ainsi que leurs résidences officielles et privées jouissent de privilèges et d'immunités".

La CEEAC a annoncé mi-décembre maintenir la suspension du Gabon, décidée à la suite du renversement du président Ali Bongo Ondimba par des militaires en août dernier.

La levée de cette sanction aurait représenté un premier pas vers une réintégration du pays sur la scène internationale, après ce coup d'État qui a entraîné la condamnation des capitales occidentales et la suspension du Gabon de l'Union africaine.

Le président angolais Joao Lourenço est le seul chef d'État de la CEEAC à avoir toujours refusé de recevoir dans son pays le général Brice Oligui Nguema, alors qu'il a été reçu en grandes pompes par nombre d'autres.

AFP