"Nous sommes dans un monde de prédation et pour avoir la paix, il faut faire la guerre. Donc, faites la guerre", a affirmé le capitaine Ibrahima Traoré, président du Burkina Faso. Photo : Présidence du Faso

Le Burkina Faso a dépensé environ un milliard de dollars soit plus de 600 milliards de FCFA, pour l’acquisition de matériels militaires, a révélé le ministre de l’Economie Aboubakar Nacanabo.

Ces matériels militaires ont été remis par le président Ibrahima Traoré, jeudi, aux Forces de défense et de sécurité, engagées dans la guerre contre le terrorisme.

Selon le président Ibrahima Traoré, "le matériel acquis va permettre d’augmenter les capacités opérationnelles des forces armées nationales, dans le cadre de la lutte contre le terrorisme".

Ce matériel est composé essentiellement de blindés de combat à l’épreuve des engins explosifs improvisés, de l’armement, des munitions, et d’engins de travaux de génie militaire notamment des excavatrices, des porte-camions, des citernes.

Pour le président du Faso, cet équipement est "efficace" à l’emploi et va réduire la capacité de nuisance des groupes armés terroristes.

"Nous sommes dans un monde de prédation et pour avoir la paix, il faut faire la guerre. Donc, faites la guerre", a affirmé le capitaine Ibrahima Traoré, président du Burkina Faso.

Le Burkina poursuit le renforcement de son armement alors qu’il est confronté à une crise sécuritaire depuis près d’une décennie.

Quelques mois après son arrivée au pouvoir, Ouagadougou avait dénoncé un accord militaire de 1961 avec la France, après avoir obtenu le retrait des forces françaises. L'ambassadeur de France à Ouagadougou, rappelé après le coup d'Etat, n'a pas été remplacé depuis.

Dans sa volonté de diversifier ses partenariats, le Burkina Faso s'est notamment rapproché de la Russie et de ses deux voisins, le Mali et le Niger, eux aussi gouvernés par des régimes militaires.

Les trois pays font face depuis plusieurs années à des attaques terroristes récurrentes de groupes liés à Al-Qaïda et l'Etat islamique.

Au Burkina Faso seul, elles ont fait quelque 20.000 morts civils et militaires et environ deux millions de déplacés depuis 2015.

TRT Afrika