Le journal israélien The Jerusalem Post a suscité la controverse en ligne sur deux fronts : d'abord en publiant un article qui entretenait l'idée que le Liban faisait partie de la “terre promise d'Israël”, puis en le supprimant.
Le 25 septembre 2024, le journal a publié un article intitulé “ Le Liban fait-il partie du territoire promis par Israël ? ” qui a suscité une controverse en ligne, notamment dans le contexte des frappes aériennes israéliennes en cours au Liban.
Les frappes, qui ont débuté lundi dernier, ont fait plus de 900 morts, selon les responsables libanais.
Suite à de vives réactions, le Jerusalem Post a supprimé l’article, suscitant de vives réactions sur les réseaux sociaux qui se sont enflammés à propos d’accusations que le média faisait la promotion des idées expansionnistes sous couvert de justification religieuse.
“MDR, ils ont supprimé un article affirmant que Dieu leur avait donné le Liban”, a plaisanté un utilisateur de Reddit. “Je suis si heureux que nos proches alliés utilisent aujourd'hui des textes religieux vieux de plusieurs milliers d'années pour justifier les guerres impérialistes d'expansionnisme et de nettoyage ethnique ”, a lancé un autre.
Un autre utilisateur, connu sous le nom de James, a écrit : “ Le Jerusalem Post pourrait-il aider en fournissant un lien vers son article ” ?. .
L'article aborde la notion controversée du “ Grand Israël”, un terme associé aux éléments d'extrême droite de la politique israélienne, qui revendiquent des droits historiques et religieux sur des territoires, y compris des parties du Liban.
Ambitions territoriales
Bien que largement symbolique et ne faisant pas partie de la politique israélienne dominante, cette idée a refait surface à plusieurs reprises, alimentant les craintes d’ambitions territoriales israéliennes.
Une controverse similaire a éclaté récemment lorsque le ministre israélien des Finances, Bezalel Smotrich, a montré une carte suggérant que les frontières d'Israël devraient s'étendre bien au-delà de leurs lignes actuelles, aggravant encore les tensions.
Au milieu des bombardements, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a rejeté les propositions internationales de cessez-le-feu, choisissant d’intensifier les opérations militaires au Liban.
À mesure que ces événements se déroulent, le débat public s’intensifie, les critiques soulignant comment le cadrage religieux de l’article fait écho à la rhétorique passée utilisée pour justifier l’annexion territoriale.
Beaucoup ont lié l’incident au contexte plus large du conflit israélo-libanais, en particulier à l’occupation historique du sud du Liban par Israël.
Mais à l’ère d’Internet, supprimer un article n’est pas irrévocable. Certains utilisateurs ont rapidement restauré en quelques minutes une version archivée de l’article.