Des milliers de Palestiniens ne peuvent effectuer le Hajj, en raison de l'occupation du terminal de Rafah par Israël, a annoncé le ministère des Waqfs et des Affaires religieuses.
"Empêcher des milliers de Gazaouis d'accomplir le Hajj est une violation flagrante de la liberté de culte et du droit humanitaire international", a-t-il ajouté dans un communiqué.
"Il s'agit d'un nouveau crime de guerre qui s'ajoute à la série de crimes commis par l'occupation (israélienne) contre notre peuple et nos lieux de culte", a déclaré le ministère.
L'armée israélienne s’est emparée, le 7 mai, du côté palestinien du passage de Rafah, à la frontière avec l'Égypte, la seule fenêtre du territoire sur le monde extérieur qui échappait encore au contrôle d’Israël.
Le ministère a appelé l’Égypte et l’Arabie saoudite à faire pression sur Israël “pour permettre à la population de Gaza d’accomplir le rituel du Hajj cette année“.
Israël a lancé une offensive terrestre le 6 mai à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, où plus de 1,5 million de Palestiniens se sont réfugiés fuyant la guerre menée par les forces israéliennes contre l'enclave assiégée.
L'agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens (UNRWA) estime que plus de 800 000 personnes ont fui la ville depuis le début de l'assaut israélien.
Israël poursuit son offensive brutale sur la bande de Gaza depuis le 7 octobre 2023, malgré une résolution du Conseil de sécurité de l'ONU exigeant un cessez-le-feu immédiat dans l'enclave.
Plus de 35 700 Palestiniens ont été tués, dont une grande majorité de femmes et d'enfants, et près de 80 000 autres, blessés depuis octobre dernier.
Plus de sept mois après le début de la guerre israélienne, de vastes étendues de Gaza sont en ruines au milieu d’un blocus paralysant de nourriture, d’eau potable et de médicaments.
Israël est accusé de génocide par la Cour internationale de Justice, qui lui a ordonné de veiller à ce que ses forces ne commettent pas d'actes de génocide et de prendre des mesures pour garantir qu'une aide humanitaire soit fournie aux civils à Gaza.