La France a réitéré son appel "à cesser l'escalade militaire au Moyen-Orient" après l'attaque menée par Israël contre l'Iran.
Ce "n'est dans l'intérêt de personne et ne ferait qu'accroître l'instabilité et l'insécurité au Moyen-Orient", a réagi Christophe Lemoine, porte-parole adjoint du ministère des Affaires étrangères. "La France travaille à la désescalade avec ses partenaires", a-t-il ajouté dans une déclaration écrite.
Des milliers d'Iraniens se sont rassemblés vendredi dans tout le pays pour condamner l'attaque israélienne sur la ville centrale d'Ispahan.
Les manifestants célébraient également l’attaque iranienne inédite menée dans la nuit de samedi à dimanche, en riposte au bombardement qui a détruit son consulat à Damas le 1 avril.
Les manifestations à Téhéran et dans d'autres villes ont rassemblé des milliers de personnes, dont beaucoup brandissaient des drapeaux et scandaient des slogans soutenant cette opération militaire dans laquelle des centaines de drones et missiles ont été utilisés.
Plusieurs pays arabes ont appelé vendredi à la retenue et à la désescalade après une attaque attribuée à Israël visant l'Iran, et à la fin des représailles mutuelles.
Les Émirats arabes unis ont appelé à "faire preuve de la plus grande retenue afin d'éviter de graves répercussions et que la région ne soit entraînée dans de nouveaux niveaux d'instabilité".
Le ministère des Affaires étrangères d'Oman a demandé à la communauté internationale de "s'attaquer aux causes et aux racines de la tension” et a appelé à “concentrer les efforts sur la conclusion d'un cessez-le-feu dans la bande de Gaza".
Le chef de la diplomatie jordanienne, Ayman Safadi, a mis en garde contre le "danger d'une escalade régionale" et a condamné "toutes les actions qui menacent d'entraîner la région dans la guerre".
La Jordanie a confirmé qu'elle n'avait détecté aucune tentative d'approche de son espace aérien.
"La Jordanie est soucieuse d'empêcher tout empiétement sur ses frontières ou toute atteinte à sa souveraineté", a déclaré le porte-parole du gouvernement jordanien, Mahdi al-Mubayidin, à la suite d'une attaque contre l'Iran que des rapports occidentaux ont attribuée à Israël. Il a souligné que son pays "ne se permettra pas d'être un champ de bataille pour qui que ce soit".
Le ministre turc des Affaires étrangères Hakan Fidan et son homologue iranien Hossein Amir-Abdollahian se sont entretenus vendredi au téléphone des récents développements dans la région, ont indiqué des sources diplomatiques turques.
Les sources ont indiqué que l'appel téléphonique a été fait à la demande de la partie iranienne, sans donner plus d'informations.
Le Secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a condamné "tout acte de représailles" au Moyen-Orient, a déclaré vendredi son porte-parole. "Le Secrétaire général réitère qu'il est grand temps d'arrêter le cycle dangereux des représailles au Moyen-Orient", a déclaré Stéphane Dujarric dans un communiqué.
M. Guterres appelle la communauté internationale à travailler ensemble pour empêcher tout nouveau développement qui pourrait avoir des conséquences dévastatrices pour l'ensemble de la région et au-delà, a ajouté M. Dujarric.
Dans un communiqué, l'Egypte se dit très inquiète de l'escalade mutuelle entre l'Iran et Israël, et Ursula von der Leyen, la président de la commission européenne appelle au calme.
"Nous devons tout faire pour empêcher une autre escalade dans cette région". La président de la commission européenne s'exprimait lors d'un voyage en Finlande. Elle a appelé les deux partis à éviter toute nouvelle action.
La Turquie a appelé toutes les parties à faire preuve de retenue et à éviter une nouvelle escalade.
"Il devient de plus en plus évident que les tensions provoquées initialement par l'attaque illégale d'Israël contre l'ambassade d'Iran à Damas risquent de se transformer en un conflit permanent", a mis en garde le ministère turc des Affaires étrangères dans un communiqué.
Le ministère a exhorté "toutes les parties à s'abstenir de prendre des mesures qui pourraient conduire à un conflit plus large". Le communiqué a également appelé la communauté internationale à oeuvrer en priorité pour “arrêter le massacre à Gaza et assurer une paix durable en établissant un État palestinien.”
"Les frappes israéliennes sur l'Iran sont une nouvelle violation du droit international.“
Ben Saul, le rapporteur spécial sur l'anti-terrorisme et les droits de l' Homme auprès des Nations Unies a commenté ainsi sur son compte X les attaques sur l'Iran.
Les experts des Nations unies insistent régulièrement sur le fait que le droit international interdit de priver les êtres humains de leur droit à la vie dans des opérations militaires extérieures, même lorsqu'il s'agit de lutter contre le terrorisme.