Aliyev a exhorté le président français Emmanuel Macron à présenter ses excuses aux pays touchés par le colonialisme français, lors d’une réunion du Mouvement des non-alignés dans la capitale Bakou.
"Ce ne sera pas seulement une reconnaissance de la culpabilité historique de la France, mais cela l’aidera également à surmonter les conséquences de la profonde crise politique, sociale et humanitaire dans laquelle elle s’est retrouvée après le meurtre brutal d’un adolescent algérien", a déclaré le président azerbaidjanais.
Aliyev a souligné que Bakou soutenait une récente déclaration de l’ONU appelant la France à "s’attaquer sérieusement aux problèmes profonds de racisme et de discrimination dans les forces de l’ordre". Il a noté que la rhétorique raciste et discriminatoire devient "courante" en France, y compris dans les médias.
Nahal M., un adolescent de 17 ans d’origine algérienne, a été abattu à bout portant par un policier la semaine dernière dans la banlieue parisienne de Nanterre.
L’officier fait l’objet d’une enquête pour homicide volontaire et a été placé en détention provisoire.
Aliyev a mis en garde contre la propagation de l’islamophobie et de la xénophobie, ainsi que les tentatives d’assimiler l’islam à la violence et au terrorisme.
L'hypocrisie et le double langage de la France sur le Karabakh
Le président azerbaïdjanais a également accusé la France de s'ingérer dans les affaires intérieures d'autres pays sous couvert de défense des droits de l'homme et du droit international.
M. Aliyev a notamment souligné que Paris tentait d'imposer ses objectifs néocoloniaux dans la région du Caucase du Sud, en soutenant le séparatisme arménien dans la région azerbaïdjanaise du Karabakh, par le biais de rivalités géopolitiques, de la présence de forces militaires étrangères et du colonialisme.
"La France interdit même la langue corse et n'accepte pas le concept de minorité ethnique, tout en essayant de se présenter comme le défenseur de la minorité arménienne en Azerbaïdjan. Ce n'est rien d'autre que de l'hypocrisie et une politique de deux poids deux mesures” a-t-il tonné, exhortant les autorités françaises à s'occuper des violations des droits de l'homme en France au lieu de faire la leçon aux autres.