Des ex-prisonniers palestiniens libérés dans le cadre de l'accord entre le Hamas et Israël, accueillis par des proches à Hébron, en Cisjordanie, le 25 janvier 2025. / Photo: AA (AA)      

Le Hamas et le Jihad islamique ont vivement critiqué, ce dimanche, la proposition du président américain, Donald Trump, de déplacer les Gazaouis vers l'Egypte et la Jordanie pour "nettoyer", selon lui, Gaza où une trêve fragile entre dans sa deuxième semaine.

Les Palestiniens "feront échouer" la proposition américaine "comme ils ont fait échouer tous les projets de déplacement (...) pendant des décennies", a réagi, toujours ce dimanche, Bassem Naïm, membre du bureau politique du Hamas.

Le Jihad islamique, autre mouvement de résistance à Gaza, a pour sa part estimé que les propos de Trump encourageaient les "crimes de guerre et crimes contre l'humanité" à Gaza, où la grande majorité des 2,4 millions d'habitants ont été déplacés par la guerre, souvent à plusieurs reprises. L'extrême droite israélienne satisfaite

Benjamin Netanyahu ne s’est pas encore prononcé. Néanmoins, le ministre extrémiste des Finances, Bezalel Smotrich, a déclaré que "l'idée de les (Palestiniens, ndlr) aider à trouver d'autres endroits est une excellente idée. Après des années de sanctification de la terreur, ils pourront construire une vie nouvelle et meilleure".

Selon lui, "seule une réflexion hors des sentiers battus avec de nouvelles solutions apportera une solution de paix et de sécurité". Smotrich a ajouté : "J'agirai auprès du Premier ministre et du cabinet pour qu'un plan opérationnel soit mis en œuvre le plus rapidement possible".

Plus tôt, l’ancien ministre israélien de la sécurité nationale, l'extrémiste Itamar Ben-Gvir –qui a l’habitude de faire des commentaires incitatifs et de provoquer les Palestiniens– a également salué la suggestion de Trump, affirmant que le gouvernement israélien devrait “encourager l’immigration volontaire”.

Après plus de 15 mois de guerre à Gaza, un cessez-le-feu a débuté le 19 janvier, mais Israël et le Hamas se sont mutuellement accusés, ce dimanche, d'avoir violé les termes de l'accord, au lendemain de l'échange de quatre soldates israéliennes contre environ 200 prisonniers palestiniens détenus par Israël.

L'offensive lancée par Israël depuis le 7 octobre 2023 dans Gaza assiégée a fait au moins 47.283 morts, en majorité des civils, selon les données du ministère de la Santé à Gaza.

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