Silvio Berlusconi, l'ancien premier ministre qui a remodelé le paysage politique et culturel de l'Italie, est décédé à l'âge de 86 ans, a confirmé son porte-parole lundi
Le magnat milliardaire des médias avait été admis vendredi dans un hôpital milanais pour subir des examens préventifs liés à sa leucémie, selon son entourage.
Son admission est intervenue trois semaines seulement après sa sortie de l'hôpital San Raffaele de Milan, où les médecins avaient révélé qu'il souffrait d'un type rare de cancer du sang.
M. Berlusconi a souffert de problèmes de santé pendant des années, depuis une opération du cœur en 2016 jusqu'à une hospitalisation en 2020 pour un coronavirus. Bien qu'il ait été réélu au Sénat l'année dernière, on le voyait rarement en public.
Mais il est resté le chef officiel de son parti de droite Forza Italia, partenaire du gouvernement de coalition de la Première ministre Giorgia Meloni. Ces dernières années, il a été confronté à de multiples scandales judiciaires et sexuels.
M. Berlusconi a dirigé l'Italie à quatre reprises. Il a séduit les électeurs en leur promettant la réussite économique, avant d'être contraint de quitter le pouvoir en raison de la crise de la dette qui a frappé son pays.
Mais son influence s'étendait bien au-delà de la politique, grâce à ses nombreux intérêts dans la télévision, la presse et le sport, tandis que ses frasques de play-boy lui ont permis de continuer à faire la une des journaux, même à la fin de sa vie.
Il laisse dans le deuil sa compagne de 33 ans, Marta Fascina, deux ex-femmes et cinq enfants, dont certains contribuent à la gestion de son empire, dont la valeur a été récemment estimée à quelque sept milliards de dollars.
Bien qu'il soit trop tôt pour donner des détails sur ses funérailles, M. Berlusconi a fait construire un mausolée en marbre d'inspiration pharaonique dans sa villa d'Arcore, près de Milan, pour accueillir sa famille et ses amis au moment de leur mort.