Un campement avec 200 étudiants environ est installé sur le campus depuis 7 jours en soutien aux habitants de Gaza. Si plusieurs universités américaines ont choisi la manière forte pour déloger les manifestants, la direction de l’université Columbia a suspendu son ultimatum, qui devait expirer jeudi à minuit, pour l’évacuation du campement.
La direction a déclaré que les négociations en cours progressaient.
Les étudiants ont reçu la visite de Motaz Azaiza, le photographe de Gaza aux plusieurs millions d’abonnés qui est devenu une icône de la résistance palestinienne. Il était l’un des rares à photographier les effets de l’offensive israélienne sur Gaza dès le 7 octobre.
L’université de Columbia reste l’épicentre des protestations pro-palestiniennes estudiantines qui ont commencé il y a une semaine.
Entre mercredi et jeudi, plus de 200 étudiants ont été arrêtés à travers le pays sur le campus des universités de Los Angeles, Boston, ou encore Austin au Texas. On a même vu la police anti-émeutes utiliser des gaz irritants et des tasers pour disperser les manifestants à l’université Emory à Atlanta (Géorgie). Noëlle Mc Afee, la présidente du département de philosophie a même été interpellée.
Les manifestations sont d’une telle ampleur que certaines universités ont décidé de reporter des événements qui étaient programmés. Ainsi l’université de Californie du Sud a annulé sa principale cérémonie de remise des diplômes pour des questions de sécurité, a-t-elle déclaré.
Près de 65 000 personnes étaient attendues pour cette célébration.
C’est lors de cette remise des diplômes que l’étudiante indienne Asna Tabassum, major de sa promotion, devait faire un discours comme il est de coutume pour les premiers de promotion dans les universités américaines.
Son intervention avait été annulée par l’université après l’intervention de groupes pro-israéliens qui ont mis en avant ses partages de messages pro-palestiniens sur Instagram.