Les critiques et les projets de poursuites judiciaires se sont intensifiés autour de l'action Gofundme de Jean Messiha, soutenant que son véritable objectif était de diffuser un message de haine et de dresser l'extrême droite contre les habitants des banlieues pauvres où le taux de personnes issues de la communauté des immigrants est élevé.
Même le Premier ministre Elisabeth Borne a déclaré que la collecte en faveur de la famille du policier emprisonné n'avait pas contribué à calmer la situation, tout comme le ministre de la Justice Eric Dupond-Moretti qui a mis en garde sur la radio France-Inter contre une éventuelle "instrumentalisation".
Les émeutes ont commencé par la fusillade, mardi dernier, du jeune homme identifié comme Nahel, qui avait été arrêté au volant d'une Mercedes dans la banlieue de Paris.
Messiha, quant à lui, a salué dans un tweet ce qu'il a appelé un "symbole historique de la générosité nationale" tout en annonçant la fermeture de la campagne de crowdfunding à minuit mardi pour la famille de l'officier emprisonné, identifié seulement comme étant Florian.
Il a déclaré que plus de 100 000 donateurs avaient contribué à la campagne qu'il avait lancée vendredi et qui avait atteint plus de 1,5 million d'euros.
Il a assimilé cette réponse à un "tsunami" en soutien aux forces de l'ordre "qui d'une certaine manière se battent au quotidien pour que la France demeure la France".
Messiha s'est vanté à un moment donné que son effort rapportait plus de fonds qu'un compte de crowdfunding mis en place pour la famille de Nahel.
La famille a déposé une plainte, alléguant que le crowdfunding était basé sur la tromperie pour "discrediter" la victime et de mobiliser un soutien en faveur du policier qui lui a tiré dessus, selon France-Info, qui a vu la plainte.
Le député socialiste du Calvados Arthur Delaporte avait déjà déposé une plainte mardi contre le crowdfunding, contestant ses bases juridiques, peu avant que Messiha ne le ferme.
D'origine égyptienne, Messiha est un ancien responsable du parti du Rassemblement national de Marine Le Pen, leader de l'extrême droite.