Au cours de la nuit de dimanche à lundi, des frappes israéliennes meurtrières ont été menées à Khan Younès, des affrontements intenses entre les soldats et les combattants du Hamas ont également eu lieu dans la ville.
Au moins 178 Palestiniens ont été tués et 293 blessés au cours des dernières 24 heures alors que les forces israéliennes continuaient leur assaut sur la bande de Gaza assiégée, a déclaré le ministère de la Santé de Gaza.
"L'occupation israélienne a commis 15 massacres contre des familles dans la bande de Gaza, faisant 178 martyrs et 293 blessés", indique le ministère dans un communiqué.
Les forces israéliennes ont bombardé un immeuble résidentiel dans le quartier de Zaytoun, à l'est de la ville de Gaza, tuant et blessant plusieurs personnes, a rapporté l'agence de presse palestinienne Wafa, citant des sources médicales.
Trois Palestiniens ont été également tués lorsqu'un drone militaire israélien a ciblé un véhicule dans lequel ils se trouvaient au marché Yarmouk, ajoute l'agence.
Pendant ce temps, des tirs d'artillerie israéliens ont visé le quartier Al-Manara dans la ville de Khan Younis, dans le sud de la bande de Gaza, rapporte également l'agence.
Une attaque aérienne sur le camp de réfugiés de Shati dans la bande de Gaza a provoqué d'énormes destructions, sans rapports confirmés de victimes.
Au moins un Palestinien a été tué et d'autres ont été blessés lors d'une frappe aérienne israélienne sur le quartier Al-Amal à l'ouest de Khan Younis.
L'artillerie israélienne a également bombardé les zones côtières de Deir al-Balah dans le centre de la bande de Gaza et les environs de l'hôpital Nasser à Khan Younis pendant plusieurs heures.
Dans le nord d'Israël, près de la frontière avec le Liban, les sirènes anti-roquettes ont retenti dans la nuit, selon les informations fournies par l'armée israélienne.
Des frappes israéliennes ont également visé plusieurs localités du sud du Liban dimanche, entraînant la mort d'un combattant du Hezbollah libanais, selon une source proche de ce mouvement qui soutient le Hamas.
Les États-Unis, le Qatar et l'Égypte, ayant joué un rôle de médiateur lors de la trêve en novembre, tentent actuellement de persuader Israël et le Hamas d'approuver un plan visant, entre autres, à libérer tous les otages en échange d'un retrait israélien de Gaza.
Dans la nuit, des proches des otages se sont rassemblés près de la résidence officielle de Benjamin Netanyahu à Jérusalem ouest, réclamant un accord en vue de la libération de leurs proches.
Le ministre français des Armées, Sébastien Lecornu, rencontre également des familles d'otages avant des entretiens avec Benjamin Netanyahu et son ministre de la Défense Yoav Gallant.
Enfin, les ministres européens des Affaires étrangères se réunissent à Bruxelles pour discuter séparément avec les chefs des diplomaties israélienne Israël Katz et palestinienne Riyad al-Maliki, dans l'espoir de trouver une solution politique au conflit.
Arrestations en Cisjordanie
L'armée israélienne a arrêté 15 Palestiniens de plus en Cisjordanie occupée dimanche, selon des groupes de défense des prisonniers.
Les arrestations ont eu lieu dans les villes de Jenin, Naplouse, Ramallah, Jérusalem Est occupé et Hébron, ont déclaré la Commission des affaires des détenus et la Société palestinienne des prisonniers dans un communiqué conjoint.
Ces nouvelles arrestations portent à 6 170 le nombre de Palestiniens détenus par l'armée israélienne en Cisjordanie depuis le 7 octobre.
"Ce chiffre comprend ceux qui ont été arrêtés à domicile, aux checkpoints militaires, ceux qui ont été contraints de se rendre sous pression, et ceux qui ont été pris en otage", indique le communiqué.
"Les arrestations ont été marquées par des descentes et des harcèlements généralisés, des passages à tabac sévères et des menaces contre les détenus et leurs familles, ainsi que des actes de sabotage généralisé et de destruction des maisons des citoyens", ajoute-t-il.
16 cimetières détruits par l'armée israélienne
L'armée israélienne a détruit au moins 16 cimetières à Gaza, a rapporté la chaîne d'information américaine CNN ce week-end, citant des images satellites et des images diffusées sur les réseaux sociaux.
L'armée a démoli les cimetières à l'aide de bulldozers au cours de son opération au sol et a même exhumé certaines dépouilles des tombes, selon CNN.
Des experts juridiques cités dans le reportage ont souligné que la destruction délibérée de sites religieux, tels que les cimetières, et leur transformation en objectifs militaires violent le droit international, suggérant que les actions d'Israël pourraient être considérées comme des crimes de guerre.
Sur la base de son analyse des images satellite et des vidéos, CNN a déclaré que dans d'autres cas, l'armée semble avoir utilisé les cimetières comme des avant-postes militaires, les bulldozers ayant transformé plusieurs cimetières en points de rassemblement.
Un porte-parole de l'armée israélienne a confirmé à CNN que l'armée avait profané des tombes dans la Bande de Gaza, affirmant qu'il s'agissait de déterminer si des prisonniers israéliens enlevés lors de l'incursion transfrontalière menée, le 7 octobre, par le Hamas étaient enterrés dans ces cimetières.
L'armée israélienne a également confirmé à Anadolu qu'elle avait procédé à la profanation de certaines tombes à Gaza pour exhumer des corps.
Ils ont affirmé que cette opération visait à déterminer si des Israéliens qui seraient détenus par le Hamas y étaient enterrés et ont déclaré qu'ils menaient des opérations sensibles de sauvetage d’otages dans des lieux spécifiques où des informations indiquent la présence potentielle de leurs dépouilles, sur la base de renseignements déterminants ou d'informations opérationnelles.
Israël a lancé une offensive meurtrière contre la Bande de Gaza le 7 octobre, faisant au moins 25 105 morts et 62 681 blessés parmi les Palestiniens. Selon les autorités de Tel-Aviv, près de 1 200 Israéliens auraient été tués lors de l'attaque menée par le Hamas.
L'offensive israélienne a provoqué le déplacement interne de 85 % de la population de Gaza, confrontée à de graves pénuries de nourriture, d'eau potable et de médicaments, tandis que 60 % des infrastructures de l'enclave ont été endommagées ou détruites, selon les Nations unies.