Les soldats israéliens opèrent dans la bande de Gaza / Photo: Reuters .

L'armée Israélienne a lancé de nouvelles frappes sur la bande de Gaza ce dimanche alors que de plus en plus de voix se lèvent pour appeler à des négociations avec le Hamas pour obtenir la libération d'otages israéliens.

Au moins 47 Palestiniens ont été tués ce dimanche, dans des frappes aériennes israéliennes visant des maisons de la ville de Jabalia et le camp de réfugiés de Deir Al-Balah dans la bande de Gaza, ont rapporté les médias palestiniens.

Les proches des otages ont multiplié les appels au Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu pour le pousser à conclure un accord sur la libération des captifs israéliens alors que l'armée a admis avoir tué "par erreur" trois d'entre eux dans l’enclave palestinienne. Les trois personnes tuées faisaient partie des quelque 250 otages détenus le 7 octobre.

Les proches des otages se sont réunis lors d'une manifestation à Tel-Aviv samedi afin de faire entendre leur voix."Notre demande n'est pas une lutte (contre le gouvernement). C'est un appel que n'importe qui lancerait s'il s'agissait de son père. Prenez-nous en considération et faites maintenant un plan (de négociation)", a déclaré Noam Perry, fille de l'otage Haim Perry, à ce rassemblement.

Le Premier ministre israélien a affirmé samedi que "la pression militaire est nécessaire tant pour le retour des otages que pour assurer la victoire sur nos ennemis".

Benjamin Netanyahu a aussi semblé confirmer des efforts diplomatiques en cours du Qatar pour obtenir la libération de nouveaux otages. "Nous avons de sérieuses critiques à l'égard du Qatar, dont je suppose que vous entendrez parler en temps voulu, mais pour l'instant, nous essayons d'achever la récupération de nos otages", a-t-il déclaré.

Le Qatar a confirmé samedi ses "efforts diplomatiques en cours pour renouveler la pause humanitaire".Le Hamas s'est cependant déclaré "contre toute négociation sur l'échange de prisonniers jusqu'à ce que l'agression contre notre peuple cesse complètement", dans un message sur Telegram.

La cheffe de la diplomatie française Catherine Colonna est aussi attendue dimanche en Israël et en Cisjordanie, puis au Liban lundi. Son ministère a condamné samedi un bombardement israélien dans la bande de Gaza qui a causé la mort d'un de ses agents et a exigé que "toute la lumière soit faite".

Outre des entretiens officiels, la ministre devrait rencontrer des familles d'otages français et appeler "à une nouvelle trêve humanitaire immédiate et durable", devant conduire à un cessez-le-feu pérenne, afin d'obtenir la libération de tous les otages, et de pouvoir apporter de l'aide humanitaire à la population de Gaza, selon un communiqué du Quai d'Orsay.

Au moins 12 personnes ont été tuées dimanche dans des frappes israéliennes sur la ville de Deir al-Balah, dans le centre de Gaza, a annoncé le ministère de la Santé de Gaza. Des témoins ont aussi rapporté un bombardement israélien sur la ville méridionale de Bani Suheila.

Au total, 18.800 personnes, dont 70% des femmes, des enfants et adolescents, selon le Hamas, ont été tuées depuis le début de l'offensive qu'Israël a lancée sur Gaza.

L'armée israélienne a annoncé dimanche la mort de deux de ses soldats, portant à 121 le nombre total de militaires israéliens tués depuis le début de l'offensive à Gaza. Son bilan de morts dans l'attaque du Hamas du 7 octobre s'élève à 1 200, selon les chiffres officiels.

TRT Afrika et agences