Des centaines de milliers de personnes se sont rassemblées samedi sur la place Sainte-Sophie dans la ville turque d'Istanbul pour pleurer l'assassinat du chef du Hamas Ismail Haniyeh et pour soutenir les habitants de Gaza brandissant des banderoles avec notamment la mention "Dernier appel".
Des participants venus de toute la péninsule se sont rassemblés pour protester contre les attaques aériennes et les offensives terrestres incessantes des forces israéliennes contre les Palestiniens, qui ont tué près de 40 000 personnes à Gaza en moins de dix mois, et pour exprimer leur soutien total aux habitants de Gaza qui luttent pour obtenir de la nourriture, de l'eau et un abri.
Le chef du bureau politique du Hamas, M. Haniyeh, a lancé l'appel à cette journée d'action avant d'être assassiné mercredi dans la capitale iranienne, Téhéran.
M. Haniyeh avait déclaré que le 3 août serait une journée nationale et internationale de solidarité avec les habitants de Gaza et les personnes emprisonnées dans les prisons israéliennes.
Il avait exhorté toutes les communautés islamiques, arabes et mondiales à se joindre aux protestations et aux manifestations pour montrer leur solidarité.
La marche dans la plus grande ville de Turquie a été si importante que des foules ont inondé les rues proches de la place Sainte-Sophie, exprimant leur solidarité avec les Palestiniens.
Les manifestants portaient des drapeaux turcs et palestiniens tout en scandant des slogans en faveur de la liberté de la Palestine et en condamnant Israël et les États-Unis, qui apportent un soutien financier et militaire à Tel-Aviv depuis le 7 octobre de l'année dernière.
Les slogans "Libérez la Palestine de la rivière à la mer" et "Israël meurtrier, sortez de Palestine" figuraient parmi les principaux slogans scandés par le rassemblement.
Des banderoles en plusieurs langues condamnaient la situation à Gaza, exigeant la fin de la violence et du génocide.
Sur certaines banderoles, on pouvait lire "Mettez fin au massacre, ne laissez pas les enfants mourir" et "Israël, arrêtez le génocide".