Dans le sud-ouest de la ville de Gaza, "environ 60" corps ont été découverts vendredi dans les quartiers de Tal al-Hawa et d'al-Sinaa, d'après la Défense civile palestinienne.
Le Hamas a dénoncé les "horreurs découvertes" dans le quartier de Tal al-Hawa.
Après des mois d'appels internationaux pour un cessez-le-feu, les efforts diplomatiques sous l'égide du Qatar, de l'Egypte et des Etats-Unis, s'intensifient.
Joe Biden a affirmé vendredi que le "cadre" du plan de cessez-le-feu qu'il avait dévoilé le 31 mai avait été "accepté par Israël et le Hamas". "Il y a encore des lacunes à combler. Nous faisons des progrès. La tendance est positive", a-t-il déclaré.
Jeudi, le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a rencontré le directeur des services de renseignement, David Barnea, de retour de Doha, pour faire le point sur l'avancement des pourparlers en vue d'un cessez-le-feu et la libération d'otages.
Selon un communiqué officiel, une délégation menée par le chef du Shin Bet (sécurité intérieure), Ronen Bar, devait se rendre jeudi soir au Caire poursuivre des discussions.
Le Hamas avait annoncé dimanche accepter de négocier sur la libération des otages en l'absence d'un cessez-le-feu permanent avec Israël, qu'il exigeait jusque-là.
"Apocalyptique"
Après les incursions israéliennes dans plusieurs quartiers, le paysage de la ville de Gaza est "apocalyptique", a dénoncé vendredi Louise Wateridge, porte-parole de l'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens (Unrwa), après une visite sur le terrain.
L'Unrwa a été chassée de son quartier général à Gaza-ville et n'a "pas eu de présence officielle sur place depuis octobre", a affirmé Mme Wateridge, indiquant ne pas en savoir davantage.
Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a pour sa part appelé vendredi les donateurs à poursuivre le financement de l'Unrwa, menacée d'être à court de fonds, alors qu'à Gaza, "les civils sont poussés un peu plus profondément dans les cercles de l'enfer".
Le Comité international de la Croix-Rouge a indiqué avoir reçu "des centaines d'appels ces derniers jours de personnes appelant désespérément à l'aide" à Gaza-ville, où la crise humanitaire est considérable.