Le projet de résolution préparé par l'Algérie, "exige un cessez-le-feu humanitaire immédiat qui doit être respecté par toutes les parties". Le Groupe arabe à New York a exhorté le Conseil de sécurité des Nations unies à prendre des mesures immédiates en faveur de Gaza assiégée. Il s'oppose au "déplacement forcé de la population civile palestinienne", alors qu'Israël a évoqué une évacuation des civils avant une offensive terrestre à Rafah où s'entassent 1,4 million de personnes dans le sud de la bande de Gaza.
"Malheureusement, le Conseil de sécurité de l'ONU reste inerte, incapable de dénoncer les atrocités quotidiennes perpétrées par les autorités d'occupation. Le Conseil de sécurité doit prendre des mesures immédiates", a déclaré le groupe, une coalition d'États arabes qui défendent des intérêts communs aux Nations unies, dans un communiqué.
"Il ne peut rester sourd aux appels de la communauté internationale et de l'opinion publique mondiale, qui exigent, tous, un cessez-le-feu. Aucune excuse ne peut justifier l'inertie du Conseil de sécurité, et tous les efforts doivent converger pour mettre fin au carnage en cours à Gaza", a ajouté le communiqué.
Les Etats-Unis ont prévenu ce week-end que le texte algérien n'était pas acceptable, menaçant d'y mettre leur veto.
Sur le terrain, l'augmentation de la malnutrition chez les enfants et les femmes enceintes et allaitantes dans la bande de Gaza assiégée menace gravement leur santé, a déclaré le Fonds des Nations Unies pour l'enfance (UNICEF).
"Alors que le conflit en cours dans la bande de Gaza entre dans sa vingtième semaine, la nourriture et l'eau potable sont devenues incroyablement rares, et les maladies sévissent, compromettant la nutrition et l'immunité des femmes et des enfants et entraînant une augmentation de la malnutrition aiguë", a indiqué l'UNICEF dans un communiqué.
La situation est "particulièrement grave" dans le nord, où un enfant de moins de deux ans sur six souffre de malnutrition aiguë. Des examens similaires dans le sud de Gaza, à Rafah, où l'aide a été plus disponible, ont révélé que cinq pour cent des enfants de moins de deux ans souffraient de malnutrition aiguë.
Le Hamas refuse tout échange avec Israël sans un cessez-le-feu total
Le groupe de résistance palestinien Hamas a souligné qu'il n'accepterait un accord d'échange avec Israël que si ce dernier acceptait un cessez-le-feu total et l'entrée de l'aide humanitaire dans la bande de Gaza assiégée.
"Le retour des prisonniers de l'occupation (israélienne) a trois prix. Le premier est le soulagement de notre peuple et son retour à une vie normale. Le deuxième est la fin de l'agression, et le troisième est un véritable échange de prisonniers qui libère nos 10 000 prisonniers dans les prisons israéliennes", a fait savoir Khalil al Hayya, membre du bureau politique du groupe, lors d'une interview accordée à la chaîne de télévision Al Jazeera, basée au Qatar.
Il a ajouté qu'Israël refusait de se retirer de l'enclave palestinienne soumise à un blocus et d'autoriser les Palestiniens déplacés à rentrer chez eux.