Gaza : plus de 1000 médecins et infirmiers tués depuis le 7 octobre

Gaza : plus de 1000 médecins et infirmiers tués depuis le 7 octobre

L’hôpital Kamal Adwan et son personnel médical sont particulièrement visés.
Des Palestiniens blessés, dont des enfants transportés à l'hôpital après que des avions de guerre israéliens ont bombardé des maisons autour de l'hôpital Kamal Advan à Gaza. / Photo: AA

Le bureau des médias du gouvernement palestinien dans Gaza a affirmé dimanche que l’armée israélienne faisait de l’hôpital Kamal Adwan et de son personnel médical une cible de destruction et de meurtres, soulignant que ces actions constituaient "des crimes de guerre et une brutalité combinés".

Le bureau des médias a indiqué dans un communiqué que "depuis le début du génocide à Gaza le 7 octobre 2023, l'armée d'occupation israélienne a pris pour cible le système de santé de manière planifiée et délibérée, en détruisant et en incendiant des hôpitaux et des centres de soins, les mettant hors service".

Le communiqué ajoute que "l'armée israélienne a également tué plus de 1 000 médecins et infirmiers et arrêté plus de 310 d'entre eux. Certains ont subi des tortures ou été exécutés dans les prisons, outre l'interdiction de l'arrivée de fournitures médicales, de délégations sanitaires et des centaines de chirurgiens dans Gaza".

"Depuis le début de l'opération d'occupation militaire dans le nord de Gaza, le 5 octobre, les hôpitaux ont été une cible déclarée de l'armée. Elle les a bombardés, les a assiégés, les a pris d'assaut, a tué des médecins et des infirmiers et a blessé d'autres personnes après les avoir ciblés directement. Certains autres ont été arrêtés, ce qui confirme son intention de détruire le système de santé pour provoquer sa paralysie", a ajouté la même source.

Le 5 octobre, l’armée israélienne a lancé une invasion terrestre dans le nord de Gaza, sous prétexte "d’empêcher le mouvement Hamas de reprendre son pouvoir dans la région".

Tandis que les Palestiniens affirment qu’Israël veut occuper le nord de Gaza et en faire une zone tampon après avoir déplacé ses habitants, sous la menace de bombardements sanglants continus et d’un siège strict qui empêche l’entrée de nourriture, d’eau et de médicaments.

Le bureau a indiqué que "les attaques se sont intensifiées de manière significative, car elles se sont concentrées sur l'hôpital Kamal Adwan au cours des deux dernières semaines, l'hôpital étant soumis à des bombardements continus avec des obus et des bombes larguées par des avions militaires, en plus de tirs directs sur les chambres de l'hôpital".

"Il y a deux jours, l'occupation a blessé un certain nombre de membres du personnel médical de l'hôpital, et le dernier crime de l'occupation a visé le directeur de l'hôpital, Houssam Abu Safiya, après qu'il a quitté la salle d'opérations, l'occupation ayant lancé une bombe sur son passage, ce qui l'a touché directement, dans un terrible crime", ajoute le communiqué.

Le bureau des médias a condamné le ciblage par Israël du système sanitaire et du personnel médical, ainsi que l'interdiction de l'entrée des traitements et des fournitures médicales.

Il a également tenu Israël, l’administration américaine, la Grande-Bretagne, l’Allemagne et la France "pour l’entière responsabilité juridique, morale et historique de ces crimes systématiques commis par l’occupation israélienne avec leur soutien et leur participation".

Avec le soutien américain, Israël commet un génocide à Gaza depuis le 7 octobre 2023, faisant plus de 148 000 victimes, entre morts et blessés Palestiniens, pour la plupart des enfants et des femmes, et plus de 10 000 disparus, dans un contexte de destruction massive et de famine qui a tué des dizaines d'enfants et des personnes âgées, dans l'une des pires catastrophes humanitaires au monde.

Israël poursuit ses massacres, ignorant la résolution du Conseil de sécurité de l'ONU visant à y mettre fin immédiatement, ainsi que les ordonnances de la Cour internationale de Justice de prendre des mesures pour prévenir les actes de génocide et améliorer la situation humanitaire catastrophique à Gaza.

TRT Afrika et agences