L’armée israélienne a tué trois fils du leader du Hamas, Ismail Haniyeh, et quatre de ses petits-enfants dans un bombardement survenu dans le camp de réfugiés de Chati, dans le nord de Gaza, où la famille rendait visite à des proches au premier jour des célébrations de l'Aïd El-Fitr.
"Je remercie Dieu pour l'honneur que nous fait le martyre de mes trois fils et de certains de mes petits-enfants", a déclaré Haniyeh, basé à Doha, à la chaîne Al Jazeera. "L'ennemi a visé une voiture à bord de laquelle ils se trouvaient".
"L'ennemi pense pouvoir ébranler la volonté de notre peuple et pousser les dirigeants à faire des concessions (...) Il peut rêver ! Ce sang versé nous rendra encore plus fermes", a ajouté le chef du Hamas.
Haniyeh a poursuivi : “Nos exigences sont claires et nous n'y renoncerons pas. Si l'ennemi croit que cibler mes fils au plus fort des négociations et avant que le Hamas ne donne sa réponse, poussera le mouvement à changer de position, il se trompe".
Le président turc, Recep Tayyip Erdogan, a présenté ses condoléances au chef du Hamas. Le président iranien, Ebrahim Raïssi, et le N.2 du Hezbollah libanais, Naïm Qassem, l'ont également contacté pour lui présenter leurs condoléances, a indiqué le mouvement de résistance palestinien.
L’armée israélienne a, par ailleurs, accentué ses bombardements dans d’autres parties de l’enclave palestinienne.
En 24 heures, 122 morts supplémentaires ont été recensés, selon le ministère de la Santé à Gaza, qui a fait état de 33.482 personnes tuées et 76.049 blessés, en un peu plus de six mois de guerre.
Trêve contre cessez-le-feu définitif
Au sujet des négociations pour une trêve dans la guerre à Gaza, le Hamas peaufine sa réponse.
La proposition des médiateurs prévoit une trêve de six semaines, la libération de 42 otages retenus à Gaza en échange de 800 à 900 Palestiniens incarcérés par Israël, l'entrée de 400 à 500 camions d'aides chaque jour à Gaza et le retour chez eux des habitants du nord de Gaza, selon une source du Hamas.
Le mouvement de résistance palestinien a fait part la semaine dernière de ses exigences pour tout accord : un cessez-le-feu définitif, le retrait israélien de Gaza, une augmentation importante des aides humanitaires, un retour des déplacés et un accord "sérieux" d'échange d'otages et de prisonniers palestiniens.
Israël a juré de "détruire" le Hamas après l'incursion menée le 7 octobre par des commandos du mouvement de résistance palestinien infiltrés depuis Gaza dans le sud d'Israël.
Israël a lancé, depuis, une guerre acharnée sur l’enclave assiégée tuant 33.482 personnes, principalement des femmes et des enfants.