Huguette Bello en plein meeting lors des élections européennes./ Photo: AFP

En France, les négociations de la gauche pour désigner un successeur à Gabriel Attal tournent en rond.

Prenant acte de l'absence de consensus autour de sa personne, la présidente du conseil régional de la Réunion Huguette Bello dont le nom semblait émerger, a annoncé dans un communiqué avoir décidé de "décliner l'offre sans plus attendre" et appelé à maintenir l'unité au sein de l'alliance de gauche, arrivée en tête des élections législatives anticipées des 30 juin et 7 juillet.

La personne de Huguette Bello avait été proposée par le Parti communiste.

"Garantir l’unité du Nouveau Front Populaire est indispensable. La situation de la France l’exige. L’esprit de responsabilité le commande. Je souhaite vivement qu'une solution nouvelle et consensuelle puisse être trouvée au plus vite"a-t-elle souligné.

Formée dans l'urgence après la dissolution de l'Assemblée par Emmanuel Macron au soir des élections européennes du 9 juin, l'alliance de gauche est arrivée en tête des législatives mais depuis sa victoire inattendue, ses différentes composantes n'arrivent pas à s'entendre sur la formation d'un gouvernement et le nom d'un remplaçant à Gabriel Attal à Matignon.

Les discussions achoppent notamment entre La France insoumise (LFI) et le PS. Après avoir proposé plusieurs noms, dont celui de Jean-Luc Mélenchon, LFI avait finalement accepté de désigner Huguette Bello. Mais pas le PS, qui pousse pour sa part une candidature de son premier secrétaire Olivier Faure.

Dans un entretien au Parisien publié samedi soir, ce dernier a estimé que le nom d’Huguette Bello ne faisait pas consensus.

Elle "est portée par les communistes et les Insoumis mais elle ne fait consensus ni chez les socialistes ni chez les écologistes", a-t-il dit.

"Il faut donc continuer à travailler, élargir et trouver une candidature qui porte avec force notre projet commun", a-t-il ajouté, estimant qu'un nom devait être trouvé "autour du 18 juillet", date du début de la nouvelle législature à l'Assemblée nationale.

Le refus du PS a suscité la colère dans le camp de LFI.

"Le Parti Socialiste vient une nouvelle fois de tout bloquer", a déploré sur X le coordinateur de la formation, Manuel Bompard.

Il a annoncé que LFI réunirait ses instances de direction à la mi-journée pour "analyser la signification des blocages constants du Parti Socialiste contre toute candidature autre que celle de son premier secrétaire, Olivier Faure".

TRT Afrika et agences