La Fédération française de football avait en effet interdit aux joueuses de porter le foulard lors des matchs officiels et des compétitions qu'elle organise.
Le Conseil constitutionnel a rendu sa décision jeudi après qu'un collectif de joueuses de football portant le foulard, appelé "Les Hijabeuses", avait fait campagne contre cette interdiction et intenté une action en justice.
Les juges ont déclaré que la Fédération française de football (FFF) peut édicter les règles qu'elle estime nécessaires au "bon déroulement" des matches.
Le Conseil considère que l'interdiction imposée par la FFF est appropriée et proportionnée".
Sadek Sellam rappelle par ailleurs qu'" il y a aussi la période de préparation pour les prochaines élections ". "Dans chaque élection, chaque candidat pense à puiser dans la catégorie d’électeurs islamophobes et sécuritaires, même au sein des français humaniste, ouverts. C’est le cas de plusieurs présidentiables qui sont en poste ou pas. Donc c’est tout à fait conforme à l’évolution de la société française" note-il.
Cette affaire intervient alors que l'extrême droite est en pleine ascension dans les sondages, ce qui incite les formations traditionnelles, y compris le parti du président Emmanuel Macron, à se montrer fermes sur les principes de laïcité de l'État.