Brésil: la justice ordonne le transfert à l'Etat de 3 millions USD saisis sur les comptes de sociétés de Musk

Brésil: la justice ordonne le transfert à l'Etat de 3 millions USD saisis sur les comptes de sociétés de Musk

Le juge de la Cour suprême du Brésil Alexandre de Moraes est engagé dans une bataille sans merci contre le milliardaire américain.
Le juge de la Cour suprême du Brésil Alexandre de Moraes assiste à une session de la Cour suprême à Brasilia, au Brésil, le 4 septembre 2024. - Photo Reuters

Le juge de la Cour suprême du Brésil Alexandre de Moraes, engagé dans une bataille sans merci contre Elon Musk, a ordonné le transfert à l'Etat de plus de trois millions de dollars bloqués sur les comptes de sociétés du milliardaire américain, a annoncé la juridiction vendredi.

Alexandre de Moraes a "décidé du transfert (à l'Etat) de 18,35 millions de réais (3,28 millions de dollars) bloqués" sur les comptes au Brésil de X et de la compagnie de satellites Starlink, a indiqué la Cour dans une note, précisant que le rendu datait de mercredi.

Cette sanction est infligée aux entreprises d'Elon Musk au titre d'amendes non-payées par X, réseau social bloqué dans le pays sur ordre du même juge de Moraes depuis le 30 août.

Alexandre de Moraes reproche à X de ne pas avoir suspendu des comptes accusés de diffuser des fausses informations et d'avoir refusé de nommer un représentant légal au Brésil.

En plus d'avoir fermé la plateforme, le juge a gelé les avoirs dans le pays de X et Starlink, fournisseur d'accès internet par satellite, afin de garantir le paiement des amendes infligées à X.

Quelque 22 millions de personnes utilisaient le réseau social au Brésil, premier marché en Amérique latine.

La suspension de X a alimenté les débats sur la liberté d'expression et déclenché des manifestations dans le pays, à l'appel notamment de l'ancien président Jair Bolsonaro, qui a qualifié Alexandre de Moraes de "dictateur".

Réunis vendredi à Maceio, dans le nord-est du Brésil, les ministres du G20 pour l'Economie numérique ont discuté notamment de l'accélération de la diffusion des fausses nouvelles et en ont appelé aux acteurs du secteur.

"Nous insistons sur la nécessité de transparence et de responsabilité des plateformes numériques en conformité avec les politiques appropriées et les cadres légaux applicables", ont-ils déclaré dans un texte.

➤ Suivez-nous sur TRT Afrika Français via notre chaîne WhatsApp

AFP