La rapporteuse spéciale des Nations Unies sur la Palestine, Francesca Albanese, a appelé la communauté internationale à imposer des sanctions à Israël et à suspendre les relations diplomatiques avec lui, jusqu'à ce qu'il « se conforme à la décision de la Cour internationale de Justice ».
Hier, vendredi, la Cour internationale de Justice a rendu une ordonnance exigeant qu'Israël « arrête ses opérations militaires à Rafah, maintienne l'ouverture du terminal de Rafah pour faciliter l'entrée de l'aide humanitaire dans la bande de Gaza, et soumette un rapport à la Cour dans un délai d'un mois sur les démarches qu'il compte entreprendre.
Albanese a déclaré dans un post publié sur la plateforme « X » ce qui suit:
« Israël a intensifié ses attaques contre la ville de Rafah (au sud de la bande de Gaza) après que la Cour internationale de Justice lui a ordonné d'arrêter ses opérations dans la ville ».
« Les nouvelles que je reçois des personnes assiégées dans la ville de Rafah sont horribles. Israël n'arrêtera pas cette folie tant que nous ne l'arrêterons pas », a-t-elle ajouté.
Et de poursuivre: « Les États membres doivent imposer des sanctions à Israël, ne pas lui fournir des armes et suspendre leurs relations politiques et diplomatiques avec lui jusqu'à ce qu'il mette fin à son attaque ».
Depuis le 7 octobre 2023, Israël mène une guerre dévastatrice dans la Bande de Gaza qui a fait des dizaines de milliers de victimes civiles, pour la plupart des enfants et des femmes, en plus d'une catastrophe humanitaire sans précédent et d'une destruction massive des infrastructures, qui ont conduit Tel Aviv à comparaitre devant la Cour internationale de Justice pour ''génocide''.
Des groupes palestiniens estiment que des milliers de Palestiniens ont été détenus par les forces israéliennes dans la bande de Gaza depuis octobre 7.
Israël a également imposé un blocus paralysant sur la bande de Gaza, laissant sa population, en particulier les habitants du nord de Gaza, au bord de la famine.
La guerre israélienne a provoqué le déplacement interne de 85% de la population de Gaza, en raison de graves pénuries de nourriture, d’eau potable et de médicaments, tandis que 60% des infrastructures de l’enclave ont été endommagées ou détruites, selon l’ONU.
Israël est accusé de génocide devant la Cour internationale de Justice (CIJ).
Une décision provisoire rendue en janvier a ordonné à Tel-Aviv de mettre fin aux actes de génocide et de prendre des mesures pour garantir que l'aide humanitaire soit fournie aux civils de Gaza.