Abbas exhorte la France à reconnaître l'État de Palestine et à soutenir son adhésion à l'ONU

Abbas exhorte la France à reconnaître l'État de Palestine et à soutenir son adhésion à l'ONU

Le président palestinien a reçu le chef de la diplomatie française à Ramallah pour discuter des développements de la guerre à Gaza.
Le président palestinien reçoit le MAE français à Ramallah / Photo: Reuters

Le président palestinien Mahmoud Abbas a exhorté la France à reconnaître l'État de Palestine et à soutenir son adhésion à part entière à l'ONU, lors d’un entretien avec le ministre des Affaires étrangères français, Stéphane Séjourné, en visite à Ramallah.

"C'est la bonne voie pour mettre en œuvre une solution politique conformément aux résolutions de légitimité internationale et à l'Initiative de paix arabe basée sur la solution à deux États", a déclaré Abbas.

La rencontre a été l’occasion pour Abbas et Séjourné de discuter lundi soir des développements de l'offensive israélienne en cours dans la bande de Gaza, selon l’agence palestinienne Wafa.

Le président palestinien a ainsi souligné l'importance d'augmenter l'aide humanitaire et médicale à Gaza dans la situation actuelle.

Abbas a également fait part au chef de la diplomatie française de son rejet catégorique de toute tentative de déplacement des Palestiniens de la bande de Gaza, soulignant qu'elle “fait partie intégrante de l'État palestinien”.

À plusieurs reprises, les ministres israéliens, dont le ministre de la Sécurité nationale Itamar Ben-Gvir et le ministre des Finances Bezalel Smotrich, ont réitéré leurs appels à encourager ce qu'ils ont décrit comme une “évacuation volontaire” des Palestiniens de Gaza.

Israël a lancé une offensive meurtrière sur Gaza à la suite d'une attaque perpétrée par le mouvement Hamas le 7 octobre. La guerre israélienne a tué au moins 27 478 Palestiniens et blessé 66 835 autres.

Quelque 85% de la population de Gaza a été forcée à se déplacer à l'intérieur du pays, dans un contexte de pénurie aiguë de nourriture, d'eau potable et de médicaments, tandis que 60% des infrastructures de l'enclave ont été endommagées ou détruites, selon l'ONU.

AA