Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu

Les résultats d’un récent sondage d’opinion publique en Israël ont montré que 66 % de la population exige la démission du Premier ministre, Benjamin Netanyahu, après la guerre, suite à l’échec essuyé face à l’opération menée par le Hamas le 7 octobre depuis la Bande de Gaza.

Le journal israélien Yedioth Ahronoth a déclaré ce lundi que "75 % de l’opinion juive tient Netanyahu pour principal responsable de l’échec de la guerre du 7 octobre".

Et d’ajouter que "66 % des Israéliens ont répondu que Netanyahu devrait démissionner de son poste après la guerre, contre 18 % qui ont répondu non", sans mentionner les opinions du reste des personnes qui ont répondu à l’enquête menée par l’Institut "Agam" (privé), pour le compte du journal.

Yedioth Ahronoth a noté que 1 442 Juifs âgés de 18 ans et plus ont participé au sondage d’opinion.

"Le chiffre le plus intéressant est que plus de la moitié des électeurs du parti Likoud (dirigé par Netanyahu) pensent que Netanyahu devrait démissionner à la fin de la guerre, contre 32 % des électeurs du même parti, qui pensent qu'il ne doit pas démissionner", a détaillé le journal sans apporter plus de précisions quant au reste des opinions sondées.

Selon la même source, "71 % des Israéliens tiennent le ministre de la Défense Yoav Gallant pour responsable de cet échec".

Le sondage a aussi montré que 64 % des Israéliens estiment que la Knesset devrait être dissoute et que de nouvelles élections devraient avoir lieu après la guerre.

Le journal israélien a aussi ajouté que "Parmi les électeurs du Likoud, 45 % pensent que les élections devraient avoir lieu immédiatement après la fin de la guerre", selon les résultats du sondage.

Plus tôt dans la journée du lundi, le même journal a fait état d’une crise de confiance entre Netanyahu et l'armée israélienne, concernant les développements actuels dans la bande de Gaza.

Le journal israélien Haaretz a déclaré, dans la journée du dimanche, que Netanyahu tentait d’échapper à sa responsabilité dans l'incapacité à prédire l'attaque du Hamas du 7 octobre, rejetant la responsabilité sur l'armée.

Après l’opération "Déluge d’Al-Aqsa", menée par le Hamas avec la participation d’autres factions palestiniennes à Gaza, les analystes israéliens ont estimé que l’incapacité des services de sécurité israéliens à prédire l’attaque représente "un échec catastrophique qui aura des répercussions politiques".

Pour la dix-septième journée consécutive, l'armée israélienne continue de pilonner Gaza par d'intenses frappes aériennes qui ont rasé des quartiers entiers, tuant au moins 4 651 Palestiniens, dont 1 873 enfants et 1 023 femmes, et en blessant 14 245 personnes, selon le ministère de la Santé de la bande de Gaza.

De plus, un nombre encore indéterminé de personnes sont portées disparues, car toujours ensevelies sous les décombres.

Pour sa part, le mouvement Hamas a tué plus de 1 400 Israéliens et en a blessé 5 132, selon le ministère israélien de la Santé.

AA