"Je maintiens ma position. Quoi qu'on en dise, je ne pourrai jamais accepter que le Hamas soit qualifié de groupe terroriste", a déclaré M. Erdogan, s'adressant aux journalistes à bord de l'avion présidentiel qui le ramenait de Dubaï, où il avait participé au sommet sur le climat COP28.
Soulignant l'approche de la Turquie axée sur la recherche d'opportunités “pour une paix permanente” dans la région, le président turc a affirmé qu'Ankara accordait “la priorité à une solution à deux États”.
"Avec nos interlocuteurs, nous sommes arrivés à la conclusion que la question de Gaza ne peut être débattue s'il n'y a pas de solution à deux États. Si nous donnons la priorité à une solution à deux États, la question de Gaza et les menaces disparaîtront. L'exclusion du Hamas n'est pas un scénario réaliste", a ajouté M. Erdogan.
La déclaration du président turc a été faite dans le contexte où l'armée israélienne a repris ses bombardements sur la bande de Gaza tôt vendredi, après avoir annoncé la fin de la pause humanitaire d'une semaine avec le groupe de résistance palestinien Hamas.
Selon le ministère de la Santé de Gaza, au moins 178 Palestiniens ont été tués et 589 blessés vendredi lors de frappes aériennes israéliennes.
La pause humanitaire a débuté le 24 novembre dernier dans le cadre d'un accord entre Israël et le Hamas visant à arrêter temporairement les combats pour permettre les échanges d'otages et l'acheminement de l'aide.
Plus de 15 000 Palestiniens, principalement des enfants et des femmes, ont été tués dans des attaques israéliennes depuis le 7 octobre, à la suite d'une attaque transfrontalière du Hamas.
Environ 1 200 Israéliens ont également été tués, selon les estimations officielles.