Le président turc Recep Tayyip Erdogan a salué la décision de trois pays européens de reconnaître l'État de Palestine, invitant d'autres pays à prendre des décisions similaires.
« Je suis très heureux de l'annonce faite aujourd'hui par la Norvège, l'Irlande et l'Espagne de reconnaître l'État de Palestine, a déclaré M. Erdogan lors de son discours à l'occasion de la cérémonie de remise des prix internationaux de la bienveillance, qui s'est déroulée mercredi à Ankara, la capitale turque.
La décision de reconnaître l'État de Palestine intervient alors qu'Israël poursuit son offensive brutale sur Gaza, qui fait rage sans relâche depuis le 7 octobre 2023, malgré une résolution du Conseil de sécurité des Nations unies exigeant un cessez-le-feu immédiat.
« Ceux qui apportent un soutien logistique et militaire aux occupants portent la même responsabilité dans le sang qui coule à Gaza que les occupants eux-mêmes », a ajouté M. Erdogan.
Il a souligné que tant que les puissances occidentales continueront à soutenir le premier ministre israélien Benjamin Netanyahu malgré « son arrogance et son insouciance », les massacres en Palestine ne pourront pas être évités.
Gaza est un « cimetière d'enfants »
Le dirigeant turc a prévenu mercredi que si l'expansionnisme sioniste se poursuivait de la sorte, le monde serait « enclin à de nouveaux conflits ».
« Israël a perdu cette guerre et a été condamné aux yeux de l'humanité », a-t-il déclaré, soulignant que Tel-Aviv avait transformé la bande de Gaza sous blocus en un immense cimetière d'enfants au cours des 229 derniers jours d'assaut.
La Palestine est déjà reconnue par huit pays de l'UE : Bulgarie, Pologne, République tchèque, Roumanie, Slovaquie, Hongrie, Suède et l'administration chypriote grecque.
Plus de 35 700 Palestiniens ont été tués, principalement des femmes et des enfants, et près de 80 000 autres ont été blessés depuis octobre dernier à la suite d'une attaque du groupe de résistance palestinien Hamas.
Plus de sept mois après le début de la guerre israélienne, de vastes pans de la bande de Gaza sont en ruines, victimes d'un blocus paralysant qui les prive de nourriture, d'eau potable et de médicaments.
Israël est accusé de génocide par la Cour internationale de justice, qui lui a ordonné de veiller à ce que ses forces ne commettent pas d'actes de génocide et de prendre des mesures pour garantir l'acheminement de l'aide humanitaire aux civils de Gaza.
Le procureur général de la Cour pénale internationale a déclaré qu'il demandait des mandats d'arrêt contre des dirigeants israéliens, notamment le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, en rapport avec leurs actions pendant les sept mois de guerre d'Israël contre Gaza.