La Turquie travaille activement à faciliter la remise du corps d'Aysenur Ezgi Eygi, activiste turco-américaine tuée par des soldats israéliens en Cisjordanie occupée, à sa famille pour qu'elle soit enterrée, a déclaré, dimanche, le porte-parole du ministère des Affaires étrangères.
“Nous poursuivons le travail nécessaire pour remettre le corps de notre citoyenne Aysenur Ezgi Eygi, qui a été tuée par des soldats israéliens en Cisjordanie, à sa famille pour qu'elle l'enterre”, a écrit Oncu Keceli, porte-parole du ministère des Affaires étrangères, sur X, précisant que son département était en contact avec les membres de la famille de la défunte vivant aux États-Unis et avec ses proches en Turquie.
“À ce stade, le rapport d'autopsie devrait être transmis à notre consulat général à Jérusalem par les autorités palestiniennes”, a ajouté Keceli, indiquant que le corps d'Eygi “sera d'abord transporté en Israël, puis transféré dans notre pays via la Jordanie”.
Aysenur Ezgi Eygi, 26 ans, qui portait la double nationalité turque et américaine, a été abattue par les forces israéliennes lors d'une manifestation contre les colonies israéliennes illégales dans la ville de Beita, dans le district de Naplouse, en Cisjordanie occupée.
La communauté internationale, y compris la Turquie, les États-Unis et l'ONU, a condamné cet assassinat, qui a suscité l'indignation et des appels à la responsabilité de la part des communautés locales et internationales.
L'armée israélienne n'a pas encore commenté les détails de l'incident ni les résultats de l'autopsie.
L'assassinat d'Aysenur fait écho au cas de la journaliste américano-palestinienne Shireen Abu Akleh, qui a été tuée de la même manière en 2022.
Shireen, célèbre journaliste d'Al Jazeera, réputée pour sa couverture approfondie de la Palestine et d'Israël, a été tuée d'une balle dans la tête le 11 mai 2022 alors qu'elle couvrait un raid militaire israélien sur le camp de réfugiés de Jénine, dans la ville d'Hébron, en Cisjordanie occupée. Elle portait une veste de presse et un casque.