À la suite de l'audience préliminaire à la CIJ, Cuneyt Yuksel, le président de la Commission de la justice de la Grande Assemblée nationale turque, a réitéré l'engagement de la Turquie envers la cause.
"Une fois de plus, nous déclarons notre soutien à ce processus au nom du peuple turc. Nous voulons que ce processus soit achevé le plus rapidement possible et que la justice soit rendue", a-t-il déclaré.
La délégation a accusé Israël de continuer à commettre sans remords des crimes de guerre et des actes pouvant être assimilés à un génocide.
“Nous ne serons jamais complices de cette oppression" a affirmé Yuksel qui a en outre appelé à la fin immédiate des "attaques barbares" d'Israël contre les civils et à demander des comptes aux responsables.
Tout en saluant l’action entreprise par l’Afrique du Sud à la CIJ, Yuksel a souligné l'importance des mesures intérimaires de la cour pour un cessez-le-feu et pour l’acheminement de l’aide humanitaire sans restriction à Gaza.
Il a souligné que sans une solution politique équitable à la question palestinienne, "la paix et la stabilité permanentes dans notre région ne peuvent être instaurées".
"La Turquie est prête à contribuer activement à la recherche d'une solution et est également prête à assumer la responsabilité de garant dans la phase de mise en œuvre de tout accord final", a-t-il ajouté
Parmi les preuves visuelles présentées lors de l'audience, les photographies prises par l’agence turque Anadolu ont joué un rôle significatif, a fait remarquer le membre du comité constitutionnel Cahit Ozkan.
Ozkan a félicité Anadolu pour son rôle efficace dans la mise en évidence du génocide à Gaza, soulignant c'était le premier génocide de l’histoire documenté par des téléphones portables des habitants de Gaza qui ont diffusé en direct leur propre destruction.
Les audiences publiques dans l'affaire de génocide contre Israël ont commencé jeudi à la CIJ.
Lors du premier jour du procès, l'Afrique du Sud a présenté des preuves tangibles dans l'affaire qu'elle a déposée le 29 décembre, accusant Israël de génocide et de violation de la Convention des Nations Unies sur le génocide avec ses actions dans la bande de Gaza depuis le 7 octobre.
Lire aussi : En quoi la CIJ est-elle différente de la CPI ?
La partie sud-africaine demande une injonction par la Cour suprême des Nations Unies pour mettre fin à l'assaut militaire d'Israël sur Gaza, qui dure depuis plus de trois mois avec un bilan qui s'élève à plus de 23 300 morts.
Le dossier de 84 pages déposé par l'Afrique du Sud accuse Israël d'actes et d'omissions "de caractère génocidaire, car ils sont commis avec l'intention spécifique requise... de détruire les Palestiniens à Gaza dans le cadre du groupe national, racial et ethnique palestinien plus large".
L'audience de jeudi sera suivie des arguments de la défense d'Israël aujourd'hui.
Organe judiciaire principal de l'ONU, la CIJ a été créée en 1945. Elle est composée de 15 juges élus pour un mandat de neuf ans par l'Assemblée générale des Nations Unies et le Conseil de sécurité des Nations Unies.
La cour a pour rôle de régler, conformément au droit international, les différends légaux soumis par les États et de donner des avis consultatifs sur des questions juridiques soumises par des organes de l'ONU dûment autorisés et des agences du système.