"La poursuite du comportement anarchique d'Israël dans la bande de Gaza en Palestine a montré une fois de plus que nous avions raison de nous inquiéter", a déclaré le président turc Recep Tayyip Erdogan, qui a réaffirmé sa position selon laquelle Israël est un "État terroriste".
"Il y avait une opportunité de paix qui a malheureusement été perdue à cause de l'approche intransigeante d'Israël", a ajouté M. Erdogan à la presse samedi, alors qu'il rentrait en Turquie après le sommet des Nations unies sur le climat qui s'est tenu à Dubaï, aux Émirats arabes unis.
"Depuis le début, nous avons toujours souligné que nous étions en faveur d'un cessez-le-feu permanent, plutôt que d'une pause humanitaire", a rappelé M. Erdogan, réaffirmant que la Turquie poursuivrait ses efforts inlassables en faveur de la paix.
Les pays occidentaux qui soutiennent Israël, en particulier les États-Unis et le Royaume-Uni, ont constamment mis la "menace du Hamas" au premier plan des discussions plutôt qu'une solution à deux États, a souligné M. Erdogan.
"Si nous plaçons la solution des deux États au centre (des discussions), les questions concernant Gaza et les menaces mutuelles disparaîtront", a-t-il ajouté.
"L'exclusion du Hamas, ou l'élimination du Hamas, n'est pas un scénario réaliste".
Israël doit répondre d'un génocide
En ce qui concerne le recours contre Israël devant la Cour pénale internationale, M. Erdogan a déclaré que la Turquie suivait l'affaire de près, ajoutant : "Nous voulons que tous les dirigeants israéliens qui ont joué un rôle dans ce génocide soient jugés". "Nous voulons que tous les dirigeants israéliens qui ont participé à ce génocide soient jugés et punis", a -t-il insisté.
"Nous n'oublierons pas ce génocide et nous ne le laisserons pas tomber dans l'oubli. Tôt ou tard, Israël devra répondre de ses actes", a-t-il ajouté.
Notant qu'il y aura des acteurs influents qui tenteront d'empêcher cela en raison du système mondial défectueux, M. Erdogan a souligné que le massacre d'Israël à Gaza a laissé une tache sombre sur l'administration Netanyahou et les pays qui ont soutenu inconditionnellement leurs atrocités.
"Actuellement, la seule chose que l'Occident ne peut pas défendre, ce sont les meurtres commis par les colons (israéliens)", a indiqué M. Erdogan, suggérant que le terme "colons" soit remplacé par celui de "terroristes occupants".
Le président a également souligné qu'avec l'Organisation de la coopération islamique, les pays musulmans se sont rassemblés d'une manière sans précédent pour prendre en charge les questions régionales.
Dans le cas de Gaza, l'organisation a réuni ses membres autour d'une politique commune et a conduit à un changement de discours selon lequel Gaza ne doit pas être discuté dans un cadre qui exclut une solution à deux États, a déclaré M. Erdogan.
"Grâce à notre pression commune, nous avons constaté que certains pays européens comprenaient notre position et commençaient à se rallier à nos arguments", a-t-il souligné.