Erdogan a déclaré qu'Ankara avait mis en place une politique d'exemption de passeport pour les voyageurs roumains. / Photo : AA

Le président turc Recep Tayyip Erdogan assure que l’objectif du volume des échanges commerciaux avec la Roumanie est d'atteindre 15 milliards de dollars.

Erdogan a animé mardi une conférence de presse avec le Premier ministre roumain, Marcel Ciolacu, au palais présidentiel à Ankara, à l’issue de la première réunion du Conseil de coopération stratégique de haut niveau avec la Roumanie et de la cérémonie de signature des accords.

Erdogan a rappelé que les relations entre la Türkiye et la Roumanie s'améliorent de jour en jour grâce aux visites mutuelles de haut niveau et l’élévation des relations au niveau de partenariat stratégique en 2011.

"Les liens économiques et commerciaux constituent la locomotive de nos relations bilatérales. Le volume de nos échanges mutuels a dépassé 10 milliards de dollars pendant deux années consécutives, et notre objectif est d'atteindre 15 milliards de dollars.

Nous prenons des mesures fermes dans ce sens. Environ 19 000 entreprises turques opérant en Roumanie contribuent de manière significative à ce succès et à l'amitié entre les deux pays. Les investissements de nos entreprises en Roumanie s'élèvent à près de 8 milliards de dollars, y compris ceux provenant de pays tiers", a-t-il expliqué.

Le président Erdogan a spécifié qu'au cours de la réunion, ils se sont concentrés sur les moyens d'accroître la coopération dans le domaine de l'énergie.

"La coopération dans les domaines militaires et de l'industrie de la défense, constituent des piliers importants des relations avec la Roumanie, les deux pays avaient pris un élan considérable ces dernières années, tant dans ces domaines", a-t-il souligné, affirmant que le bon niveau de coopération contribue à la sécurité et à la stabilité de la région.

"Nos 4 chasseurs F16 ont servi dans l'espace aérien roumain pendant 4 mois, jusqu'à la fin du mois de mars dernier, dans le cadre de la mission de police de l'air de l'OTAN. Nous travaillons avec la Roumanie en tant que deux pays voisins et alliés de l'OTAN dans la mer Noire. Comme vous le savez, nous avons créé, avec la participation de la Bulgarie, le groupe de travail pour les contre-mesures antimines en mer Noire", a-t-il indiqué.

Lors de ces échanges, la lutte contre le terrorisme était également à l'ordre du jour, en particulier le PKK et le FETO, a fait savoir le leader turc avant d’affirmer que les communautés turques et turco-tatares vivant en Roumanie constituent un trait d’union entre les deux pays.

"Je voudrais profiter de cette occasion pour annoncer que nous avons mis en œuvre une nouvelle réglementation qui permettra aux citoyens roumains de voyager dans notre pays avec une carte d'identité.

De cette façon, nous croyons que nos relations humaines augmenteront", a-t-il dit.

Concernant la politique internationale, Erdogan a insisté sur les atrocités commises par Israël à Gaza.

"Les atrocités commises par Israël à Gaza et dans les territoires palestiniens occupés sont les plus importantes. Les responsabilités de la communauté internationale dans l'arrêt des atrocités israéliennes et la garantie de la sécurité de nos frères et sœurs palestiniens sont évidentes. Cependant, malgré cela, les mesures visant à empêcher le massacre n'ont toujours pas été prises.

Netanyahu et son gouvernement enragés poursuivent leurs politiques génocidaires au détriment de la sécurité de leurs propres citoyens. Il faut y mettre un terme dès maintenant. Je suis convaincu que notre allié, la Roumanie, apportera la contribution nécessaire aux efforts internationaux dans ce domaine", a-t-il martelé.

Erdogan a notamment rappelé les efforts de la Türkiye depuis le début de la guerre en Ukraine pour apporter des contributions importantes et mettre fin aux conflits, garantir la sécurité alimentaire mondiale et assurer la sécurité de la navi gation dans la mer Noire.

"Nous continuerons à travailler pour faire progresser nos relations avec la Roumanie, notre allié de l'OTAN, conformément aux intérêts de nos pays", a-t-il conclu.

AA