Le président turc Recep Tayyip Erdogan a expliqué que les attaques contre le Coran ne pouvaient être "défendues en invoquant la liberté d'expression" et que de tels actes "troublent la paix sociale et la stabilité", lors d'entretiens avec une délégation du Conseil américain des organisations musulmanes (USCMO).
Un crime de haine et une barbarie évidents
Il a ajouté que la Turquie avait exprimé à chaque occasion qu’elle n'accepterait pas les attaques contre le Coran en Europe sous le couvert de la "liberté d'expression" : "Il s'agit clairement d'un crime de haine et de barbarie” a-t-il martelé.
M. Erdogan a également demandé à la délégation d'informer le Congrès américain et d'autres cercles politiques des dangers de l'islamophobie, lors de la réunion qui s'est tenue dans le complexe présidentiel d'Ankara.
"Beaucoup d'entre vous ont accès aux cercles politiques américains. Vous jouez un rôle important en termes de paix sociale et de stabilité. Vous avez des représentants dans la politique locale et fédérale. En usant de cette influence, vous pouvez informer efficacement tous les cercles politiques, en particulier le Congrès américain, que les attaques contre le saint Coran ne peuvent être défendues sous le prétexte de la liberté d'expression et qu'elles troublent la paix sociale et la stabilité", a-t-il souligné.
"Je pense que votre soutien sera utile pour neutraliser les campagnes de diffamation des lobbies anti-Turquie. J'attends également de vous que vous contribuiez à transmettre au public américain les faits concernant les organisations terroristes PKK, PYD, YPG et FETO", a-t-il ajouté.
M. Erdogan a aussi souligné l'importance de la tâche entreprise par le conseil afin d'expliquer la véritable compréhension de l'islam fondée sur la tolérance et la fraternité. "Votre force en tant que communauté musulmane en Amérique est un exemple pour l'ensemble du monde islamique et constitue une source de force et d'inspiration" s’est-il félicité.
Le président turc a également remercié la communauté pour son travail et sa solidarité durant la catastrophe du double tremblement de terre du 6 février qui a frappé le sud-est de la Turquie. Le président a également précisé que les dons de la communauté musulmane américaine, d'une valeur de 100 millions de dollars, en faveur des victimes du tremblement de terre étaient une manifestation de la solidarité islamique.