Des personnes se rassemblent devant la mosquée du Dôme du Rocher dans l'enceinte de la mosquée al-Aqsa dans la vieille ville de Jérusalem, lors de la prière du vendredi midi, le 6 septembre 2024. (Photo AHMAD GHARABLI / AFP)

Le président turc Recep Tayyip Erdogan a invité les dirigeants de l'Organisation de la coopération islamique (OIC) à se réunir "au plus vite" pour défendre les Palestiniens et Jérusalem contre les attaques d'Israël, près d' un an après le début d'une offensive israélienne qui a coûté la vie à quelque 41.000 personnes.

Le chef de l'État s’exprimait lundi au Complexe présidentiel d'Ankara à l'issue d'un conseil des ministres.

"Il est inconcevable que l'OIC, dont le devoir est de protéger la cause de Jérusalem, reste indifférente à ces attaques qui deviennent chaque jour plus téméraires", a-t-il fait remarquer.

Et d’ajouter : "Il est urgent que l'[OIC] se réunisse au niveau des dirigeants au plus vite et que le monde islamique démontre sa position résolue".

Erdogan a indiqué que la Turquie soutient les efforts de médiation de l'Egypte pour parvenir à un cessez-le-feu à Gaza et garantir l'entrée sans restriction de l'aide, à un moment où Israël a intensifié ses politiques expansionnistes. Il a appelé tous les pays de la région à renforcer leur front de solidarité.

“Le gouvernement israélien cherche à étendre sa politique d'occupation et d'invasion de la mosquée Al-Aqsa (de Jérusalem)”, a-t-il ajouté, faisant référence, entre autres, à un ministre du gouvernement israélien qui propose d'y construire une synagogue, en violation du statu quo dans la ville sacrée.

Au sujet de l'assassinat d'Aysenur Ezgi Eygi, qui possédait la double nationalité turque et américaine, perpétré par Israël, la semaine dernière, lors d'une manifestation contre les colonies israéliennes illégales près de Naplouse, en Cisjordanie occupée, Erdogan a déclaré qu'Ankara "prendra toutes les mesures légales pour s'assurer que le sang d'Aysenur Ezgi 'n'aura pas été versé en vain', y compris en faisant appel à la Cour internationale de Justice, qui a déjà enquêté sur des accusations de génocide potentiel commis par Israël.

"Le gouvernement israélien génocidaire, qui a massacré 41.000 personnes, dont des femmes, des enfants, des personnes âgées et des civils, devra certainement répondre de ses crimes", a-t-il noté.

Un rapport d'autopsie a confirmé qu'elle avait été tuée par une balle de sniper israélien qui l'a atteinte à la tête, a déclaré, samedi, le gouverneur de Naplouse, Ghassan Daghlas.

Aysenur, 26 ans, avait participé activement à des mouvements de solidarité en faveur des droits des Palestiniens. Sa mort a suscité l'indignation et des appels à rendre des comptes de la part des communautés locales et internationales.

Les violences contre les manifestations en Cisjordanie occupée interviennent alors qu'Israël poursuit son offensive militaire dévastatrice contre Gaza depuis le 7 octobre dernier.

Depuis lors, près de 41.000 Palestiniens ont été tués à Gaza, principalement des femmes et des enfants, par les attaques israéliennes qui ont réduit à l'état de ruines de vastes zones de l’enclave palestinienne, soumise à un blocus privant la majeure partie de la population de denrées alimentaires, d’eau potable et de médicaments.

AA