Le président turc Recep Tayyip Erdogan et le secrétaire d'État américain Antony Blinken ont eu des discussions axées sur une coopération régionale et les intérêts communs, notamment le soutien à un "gouvernement inclusif" en Syrie.
Selon le département d'État, les pourparlers de jeudi ont mis en avant l'objectif partagé de promouvoir un gouvernement "responsable" en Syrie.
Les deux pays ont également discuté de "l'urgence" d’un cessez-le-feu en Palestine, à Gaza, et d’un accord d’échange de prisonniers garantissant “le renforcement de l’aide humanitaire" aux Palestiniens assiégés.
Le président Erdogan a déclaré à Blinken que la Turquie défend depuis le début l'intégrité territoriale, l'unité et la structure unitaire de la Syrie.
Il a ajouté que la Turquie prendra des mesures pour assurer sa sécurité nationale contre des organisations terroristes telles que le PKK/PYD/YPG et Daech en Syrie, et ne permettra jamais une faiblesse dans la lutte contre ces groupes terroristes.
Le président Erdogan a également souligné qu’en tant que seul membre de l’OTAN à avoir combattu Daech directement sur le terrain, la Turquie empêchera le PKK et ses affiliés de profiter de la situation en Syrie.
Il a réitéré que la communauté internationale doit collaborer pour la relance et la reconstruction des institutions en Syrie.
La Syrie promet "l'État de droit"
Blinken s’est directement rendu à des discussions avec Erdogan après son atterrissage à Ankara jeudi, a déclaré un responsable américain.
L’avion a atterri à 20h14 (17h14 GMT), selon un correspondant de l’AFP voyageant avec lui. Blinken s’est immédiatement rendu à une rencontre avec Erdogan "dans le salon VIP" de l’aéroport d’Esenboga à Ankara, a précisé le responsable américain.
Le chef de la diplomatie américaine est arrivé depuis la station balnéaire d’Aqaba, en Jordanie, où il a entamé jeudi une tournée régionale pour discuter de la Syrie après la destitution de son chef de régime, Bachar al-Assad.
Plus tôt jeudi, le gouvernement de transition syrien a promis d’instaurer "l’État de droit" après des années d’abus sous le régime d’Assad.
Assad a fui la Syrie après une offensive éclair menée par des groupes armés anti-régime, mettant fin brutalement à cinq décennies de régime répressif.
Cependant, Israël, en pleine guerre génocidaire contre Gaza, a envahi et occupé davantage de zones en Syrie près du plateau du Golan occupé par Israël, tout en lançant des centaines de frappes sur des régions syriennes.
Des Syriens à travers le pays et le monde ont célébré la fin d’une ère marquée par l’emprisonnement ou l’assassinat des dissidents présumés, ainsi que par près de 14 ans de guerre civile qui ont fait plus de 500 000 morts et déplacé des millions de personnes, dont beaucoup ont trouvé refuge en Turquie.