"La violation par Israël de la souveraineté et de l'intégrité territoriale du Liban en lançant une invasion terrestre est une manœuvre d'invasion illégale", a indiqué, ce mardi, le ministère turc des Affaires étrangères.
Dans un communiqué, la diplomatie turque a appelé à la fin de l'attaque et du retrait immédiat des troupes israéliennes du territoire libanais et a insisté sur le fait que l'attaque vise la sécurité et la stabilité non seulement des pays de la région, mais aussi des pays extérieurs à la région.
"Cette dangereuse tentative d'occupation risque fort de provoquer une nouvelle vague de migration et de voir les extrémistes gagner du terrain dans le monde entier. Il ne faut pas oublier que ces événements affecteront également les pays qui apportent un soutien politique et des armes à Israël", peut-on y lire.
Le ministère turc des Affaires étrangères a invité le Conseil de sécurité des Nations unies de se conformer au droit international et de prendre les mesures nécessaires contre cette agression contre l'occupation du Liban, soulignant que chaque crime commis par Israël est "un coup porté au droit international et à la Charte de l'ONU".
Le communiqué souligne que la principale mesure à prendre pour rétablir le calme dans la région est "le cessez-le-feu immédiat et permanent à Gaza".
L'armée israélienne a annoncé que des troupes au sol avaient traversé la frontière pour effectuer des opérations terrestres dans des villages du Sud-Liban.
Le Liban fait face à "l'une des phases les plus dangereuses de son histoire", a lancé, toujours ce mardi, son Premier ministre, Najib Mikati. Il a appelé les Nations unies à fournir une aide d'urgence pour les déplacés, dont le nombre atteint, selon lui, un million après les bombardements des derniers jours.
L'ONU a lancé un appel de fonds de plus de 400 millions de dollars pour aider les déplacés.