1. Le système électoral de la Turquie est un système mixte, qui combine à la fois la représentation proportionnelle et le vote majoritaire. Le concept de la représentation proportionnelle permet de déterminer le nombre de sièges détenus par un groupe ou un parti politique au sein d'un organe législatif en fonction du nombre de votes populaires reçus. Le vote majoritaire est valable pour l'élection présidentielle et signifie simplement l'obtention de plus de la moitié des voix au niveau national.
2. Le système à deux tours : L'un sert à élire le président. L'autre sert à élire les députés de chaque circonscription électorale.
3. L'exigence de seuil : Pour entrer au Parlement, un parti politique doit obtenir un minimum de 7 % des voix au niveau national, conformément à une nouvelle loi électorale adoptée en avril de l'année dernière. La loi autorise la formation d'alliances entre différents partis politiques. Par conséquent, n'importe quel parti peut obtenir un siège au parlement s'il forme une alliance qui recueille collectivement plus de 7 % des voix dans n'importe quelle circonscription de la Turquie.
4. Circonscriptions électorales : La Turquie compte 87 circonscriptions électorales. Le nombre de députés représentant chaque district varie en fonction du taux de population. Par exemple, Istanbul compte 98 députés car c'est la ville la plus peuplée du pays et Ankara en compte 36, tandis que les provinces de Tunceli et de Bayburt n'en comptent qu'un chacune.
5. Système de liste fermée : Les listes de partis fermées signifient que l'ordre de classement des candidats ne peut pas être modifié par les électeurs respectifs.
6. Choix du président : Les citoyens turcs élisent leur président séparément du parlement, selon un système majoritaire à deux tours. Si aucun candidat ne remporte la majorité des voix au premier tour, les deux premiers candidats s'affrontent lors d'un second tour où l'un d'entre eux doit obtenir plus de 50 % des voix pour être élu.