Certains sont allés même jusqu’à les traiter de “mercenaires” et de “traîtres”.
Les joueuses sud-africaines justifient ce boycott par le fait que le lieu de la rencontre était prévu dans la commune de Tsakane, à 50 kilomètres au sud-est de Johannesburg, et que le match en lui-même n’était pas « adapté » aux exigences du football international.
Elles estiment que jouer sur une surface composée d’une combinaison de terre battue et de gazon pourrait provoquer des blessures parmi les joueuses et entraver ainsi leur participation à la Coupe du monde, prévue en Australie et en Nouvelle-Zélande à partir du 20 juillet.
Les Banyana Banyana souhaitaient en fait jouer leur dernier match de préparation, avant de s’envoler pour l’Océanie, dans une enceinte plus convenable, comme le Soccer City de Johannesburg ou l’Orlando Stadium de Soweto.
Face à ce boycott, les responsables du football sud-africains ont fait appel à des joueuses locales, dont une adolescente de 13 ans. Du coup, le Botswana a exploité l’inexpérience de ses adversaires pour s’imposer 5-0.
D’après les observateurs sportifs, cette lourde défaite contre un adversaire classé 96 places au-dessous de l’Afrique du Sud est très embarrassante, car les membres de l’équipe nationale avaient déclaré avant le boycott qu’elles voulaient se mesurer à un adversaire “plus fort”.
Un haut responsable de la Fédération sud-africaine de football (Safa), qui a requis l’anonymat, a déclaré à l’hebdomadaire City Press que les joueuses s’étaient comportées comme des “mercenaires” et des “traîtres”.