Par Kudra Maliro
A peine 37 ans, Dauda Kavuma encadre environ 30 enfants en leur apprenant la danse depuis plus de 10 ans.
Ces enfants, une trentaine, vivent dans sa maison à Kampala, la capitale de l’Ouganda. Ils ont entre 3 et 13 ans et sont pour la plupart des orphelins et le reste vient de la rue.
"Quand ils m’appellent papa, papa, je me sens réconforté. Quand ils dansent, ils oublient tous les problèmes familiaux" déclare Dauda Kavuma à TRT Afrika.
"J’ai leur enseigne la danse et l’amour. Ils s’aiment comme des frères et sœurs, même s’ils n’ont pas de liens de parenté. C’est la première fois que nous participons à la compétition et c’est notre premier succès" ajoute M. Kavuma.
Britain Got Talent est une compétition de talents artistiques qui a lieu chaque année au Royaume-Uni.
En cette seizième saison de l’émission, la performance des « Ghetto Kids » nom du groupe formé par ces enfants ougandais leur a valu un « golden buzzer », les propulsant directement en demi-finale.
"Notre groupe s’appelle Ghetto Kids et j’ai créé ce groupe pour donner une seconde vie à ces enfants qui ont perdu tous les membres de leurs familles. Je me suis démené pour que ces enfants aillent à l'École" ajoute M. Kavuma.
Leur prestation sur la scène de Britain Got Talent au Royaume-Uni, a ébloui plusieurs spectateurs alors que d’autres ont été touchés lorsque l’un des enfants a raconté leur vie dans les rues de Kampala, avant d’être recueillis par David Kavuma.
"Faire partie de Ghetto Kids m’a donné beaucoup d’opportunités dans la vie. Il me nourrit, paie des frais scolaires et achète des habits pour moi. Si l’un de nous est malade, on est se sent tous malade et si l’un de nous est content, nous sommes tous content” témoigne Ssegirinya Madwanah, un membre de Ghetto Kids.
Selon le gouvernement Ougandais, environ 15 000 enfants dont l’âge varie de 7 à 17 ans vivent dans les rues de Kampala, en Ouganda.
Ces enfants originaires de la province de Karamoja, dans le Nord-Est de l’Ouganda ont fui les violences et l’insécurité.
" Même si Monsieur David Kavuma n’est pas notre vrai père, c’est lui qui prend soin de nous. Grâce à Daddy Kavuma, nous sommes arrivés ici à Londres. Nous sommes venus ici pour danser et nous allons montrer au monde qu’en Ouganda, il y a des enfants qui dansent avec leurs cœurs" affirme un Ssegirinya tout sourires à TRT Afrika.