Par Kudra Maliro
Après avoir suivi un processus approfondi en se basant sur les normes mondiales des Zones Clés pour la Biodiversité (KBA), le Parc National de Nouabalé-Ndoki est reconnu pour son intégrité écologique.
Cette désignation intervient à un moment crucial, alors que la communauté internationale redouble d'efforts pour atteindre les objectifs mondiaux en matière de biodiversité, conformément au cadre mondial pour la biodiversité de Kunming et de Montréal.
"C’est une avancée conséquente pour les efforts de conservation mondiaux", a déclaré à TRT Afrika Richard Malonga, directeur pays de la WCS (Société de conservation de la faune).
"En reconnaissant les zones de haute intégrité écologique, nous promouvons la protection d’écosystèmes vitaux pour la survie d'innombrables espèces, et pour la santé de notre planète".
Les standards mondiaux des Zones Clés pour la Biodiversité, publiés par l'Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN), établissent des critères rigoureux pour l'identification des sites d'importance mondiale pour la persistance de la biodiversité.
Le Parc National de Nouabalé-Ndoki, qui couvre plus de 4 000 kilomètres carrés de forêt tropicale humide "et abrite d'importantes populations de mammifères en danger d'extinction, n'a jamais été exploité, ne comprend aucune route, abrite une faune qui n'a jamais eu de contact avec les humains".
Cette réserve naturelle joue un rôle évident dans la régulation du climat et le stockage du carbone.
En s’appuyant sur des images satellite et des études de terrain portant sur des espèces clés telles que les éléphants de forêt, les gorilles et les chimpanzés, les biologistes de la WCS et le secrétariat du KBA ont évalué l'état de la forêt et l'abondance de la faune dans le nord du Congo et du Gabon. Ils ont pu confirmer que le Parc possède une intégrité écologique exceptionnelle.
"Ce projet contribue aux efforts déjà déployés dans notre pays en participant à la réponse des enjeux sur la biodiversité, en influant sur les priorités d'action pour atteindre l'objectif de l'agenda mondial post-2020", a commenté Arlette Soudan Nonault, ministre de l'Environnement, du Développement durable et du Bassin du Congo, lors de l'une des réunions qui ont conduit à la reconnaissance de l'intégrité écologique du Parc.
La ministre affirme que "ce résultat témoigne de l'engagement de la République du Congo à préserver son patrimoine naturel".
La WCS gère le plus grand programme de conservation au monde, protégeant plus de 50 % de la biodiversité, en partenariat avec les gouvernements, les peuples autochtones, les communautés locales et le secteur privé.
Le parc national de Nouabalé-Ndoki est créé en 1993, dans les provinces du nord du Congo. Il abrite des éléphants de forêt, des grands singes, notamment des gorilles des plaines occidentales, des sous-espèces orientales de chimpanzés et de bongos.