Par
Susan Mwongeli
Il y a trente-six ans, le monde perdait une icône révolutionnaire. Le nom de Samora Machel résonne encore en Afrique australe comme un puissant symbole de liberté et d'anticolonialisme.
Né le 29 septembre 1933 à Chilembene, au Mozambique, Machel a connu des débuts modestes qui ont démenti son destin de leader intrépide, de champion de la libération et de héros qui a défié l'oppression coloniale.
Machel a été le premier président du Mozambique après son indépendance.
Il faisait partie des leaders visionnaires tels que Patrice Lumumba de la République démocratique du Congo et Thomas Sankara du Burkina Faso.
Des débuts modestes
Machel a ouvert la voie de l'indépendance à son peuple. Son impact a été considérable. Cependant, lui et plusieurs de ses ministres ont été tués dans un accident d'avion en Afrique du Sud le 19 octobre 1986, alors qu'ils se rendaient de Zambie à Maputo, la capitale du Mozambique.
Nombreux sont ceux qui pensent que le régime d'apartheid sud-africain, alors composé de minorités blanches, est à l'origine de l'accident d'avion. Le régime sud-africain a nié ces allégations.
Les origines de Machel étaient modestes. Sa famille, comme beaucoup d'autres, a été déplacée par le régime colonial portugais dans les années 1950, ce qui l'a obligée à subir les dures réalités de l'impérialisme.
À l'époque, il n'était qu'un adolescent. Machel a conduit le Mozambique à l'indépendance en juin 1975, incarnant la résilience et le courage.
Réseau de résistance
En tant que premier président, il a donné la priorité à l'éducation, aux soins de santé et à la réforme agraire, façonnant un État socialiste qui a permis aux masses de s'émanciper.
Le FRELIMO dirige ce pays d'Afrique australe depuis lors. Malgré les conflits internes et les ingérences étrangères, le charismatique leader panafricaniste est resté fidèle à sa vision d'un Mozambique libre et autonome.
L'influence de Machel s'est étendue bien au-delà des frontières du Mozambique. Il était une lueur d'espoir pour les opprimés de l'Afrique australe.
Il a hébergé des combattants de la liberté persécutés dans des pays tels que le Zimbabwe, l'Afrique du Sud et l'Angola, contribuant ainsi à la mise en place d'un formidable réseau de résistance contre le colonialisme et l'apartheid.
L'héritage de Machel perdure, inspirant des générations à lutter pour la liberté et la justice. Son engagement inébranlable en faveur de la libération et de l'autodétermination lui a valu d'être considéré comme l'un des dirigeants les plus vénérés d'Afrique.