Au lendemain de sa création en 1948, Israël entre en guerre avec ses voisins arabes (Égypte, Syrie, Jordanie, Liban et Irak). La guerre prendra fin un an plus tard avec la victoire d’Israël.
La trêve ne sera que de huit ans, car pour contrecarrer la nationalisation du canal de Suez par l’Égypte le 29 octobre 1956, Israël lancera son armée dans le Sinaï égyptien.
Les relations sont tumultueuses avec les voisins arabes.
L’Égypte bloque le détroit de Tiran, seule voie d'accès au port israélien d'Eilat.
Le 5 juin 1967, Israël réagit et déclenche une guerre éclaire contre l’Égypte, la Jordanie et la Syrie. En six jours, Israël défait les armées de ces trois pays et triple la superficie de son territoire par l’occupation de Jérusalem-Est, de la Cisjordanie, de la bande de Gaza, du plateau syrien du Golan et du Sinaï égyptien.
L’Égypte et la Syrie tenteront en vain de reprendre respectivement le Sinaï et le Golan d’où la guerre du 6 octobre 1973 qui aboutira à la victoire israélienne.
Suite à ces confrontations, Israël et les pays arabes passeront à une phase plus apaisée de leurs relations, avec la signature d’une série d’accords de paix. L’Égypte d'Anouar el-Sadate sera le précurseur de cet apaisement avec Israël.
17 septembre 1978 : accords de camp David
Le président égyptien Anouar el-Sadate et le Premier ministre israélien Menahem Begin signent l’accord de paix de camp David, sous la médiation du président américain Jimmy Carter. Grâce à la normalisation des relations avec Israël, l’Egypte récupère le Sinaï en 1982. L’accueil enthousiaste de cet accord en occident contrastait avec la froideur du monde arabe. Il fût notamment reproché à Sadate d’avoir négligé la question de la reconnaissance des droits des Palestiniens à l'autodétermination, d’où l’exclusion de l’Égypte de la Ligue arabe de 1979 à 1989. Sur le plan domestique, une grande partie des ministres démissionna et le président Sadate fut assassiné en 1981.
Le 26 octobre 1994: accords de paix avec la Jordanie
Après l’Égypte, c’est au tour de la Jordanie de tourner la page de 46 ans de relations tendues. Sous la médiation du président américain Bill Clinton, un accord de paix sera conclu pour jeter les bases d’une gestion consensuelle des eaux du Jourdain. La Jordanie s’occupe aussi de la gestion des lieux saints musulmans de Jérusalem en échange de la paix aux frontières communes entre les deux États. La question palestinienne n’est pas traitée.
Le 13 septembre 1993 : accords d’Oslo
Alors que l’intifada (la révolte des pierres) bat son plein, le leader palestinien Yasser Arafat et le Premier ministre israélien Yitzhak Rabin signent à Washington sous la médiation du président américain Bill Clinton les accords d’Oslo. Des accords qui jettent les bases d’un État palestinien au terme d’une période transitoire de cinq ans. Le plan n’a pas connu le moindre début d’exécution. En Israël, les extrémistes se sont sentis trahis au point d’ourdir un complot qui sera à l’origine de l’assassinat Yitzhak Rabin en novembre 1995.
Les faucons de la droite et de l’extrême droite israélienne mettront toute leur énergie pour ruiner les promesses de paix des accords d’Oslo.
L’ancien Premier ministre Ariel Sharon reviendra même au pouvoir en 2001 avec la promesse de réduire à néant les espoirs de paix des accords d’Oslo. Provocateur, il ira d’abord s’exhiber sur l’esplanade des mosquées, provoquant la deuxième intifada dès le 28 septembre 2000.
C’est cet esprit de va-en-guerre que le Premier ministre actuel Benjamin Netanyahou perpétue, avec l’un des gouvernements les plus à droite d’Israël. Le tout sur fond de provocation et d’intensification de la colonisation. Le 3 janvier 2023, le ministre de la Sécurité Ben Gvir a donné le ton en se rendant sur l’Esplanade des mosquées, malgré l’avertissement du Hamas.
15 septembre 2020 : Les accords d’Abraham
Ces traités de paix entre Israël et les Émirats arabes unis d’une part et entre Israël et Bahreïn d’autre part, consacrent la normalisation entre ces pays arabes et Tel Aviv. Ils ont été négociés sous les auspices du président américain Donald Trump. Il faut aussi mentionner la normalisation des rapports entre le Soudan et Israël d’une part et Israël et le Maroc d’autre part.
Sur le terrain, les opinions publiques arabes n’ont pas l’impression que ces divers processus de normalisation impactent la paix dans la région.
Le statu quo est toujours en vigueur en Palestine et l’avènement d’un État palestinien semble être relégué au second plan.
Vendredi 27 octobre, des milliers de Jordaniens ont participé à une manifestation de solidarité avec les Palestiniens de Gaza, exigeant même l'annulation de l'accord de paix signé avec Israël en 1994.
D’autres manifestations ont eu lieu au Maroc aussi pour apporter le soutien à la Palestine et dénoncer les violations israéliennes.