Les cours du pétrole ont légèrement augmenté lors des échanges matinaux de ce vendredi sur fond d’inquiétudes concernant l'offre mondiale de brut, suscitées par la fermeture des champs pétroliers en Libye, en plus des informations faisant état de réductions de production pétrolière, prévues en Irak.
Le cours du baril de brut Brent de référence internationale a augmenté de 0,43 % à 79,16 dollars le baril, à 09 h 27 heure locale (06 h 27 GMT), contre les 78,82 dollars fixés lors des échanges de jeudi.
Le baril américain de référence West Texas Intermediate (WTI) a, pour sa part, augmenté de 0,37 % à 76,19 dollars le baril, et ce, après avoir clôturé la journée d’hier à 75,91 dollars le baril.
Les inquiétudes concernant les pénuries potentielles d'approvisionnement dues à la suspension de la production pétrolière en Libye ont favorisé la hausse des prix du baril.
La National Oil Corp. de Libye a annoncé dans la journée de jeudi que les pertes subies suite à la décision du gouvernement de l'Est de suspendre les opérations pétrolières et gazières dans le pays ont dépassé 120 millions de dollars en trois jours.
Dans un communiqué, la compagnie libyenne, qui contrôle les ressources pétrolières du pays, a noté une baisse des taux de production de pétrole de près de 1,3 million de barils par jour lundi (le jour où la production pétrolière a été suspendue), limitant la production du pays à seulement 591 024 barils dans la journée de mercredi.
Le gouvernement nommé par la Chambre des représentants dans l'Est, dirigé par Osama Hamad, a déclaré lundi l'état de "force majeure" sur l'ensemble du secteur pétrolier et a suspendu la production et les exportations des champs pétroliers et des ports, en réponse à la "prise d'assaut" du siège de la Banque centrale de Libye dans la capitale Tripoli, par un comité chargé de transférer la gestion du gouverneur actuel, Al-Siddiq Al-Kabir, à une nouvelle administration.
La Libye, qui est l'un des principaux membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP), a produit 1,18 million de barils de pétrole brut par jour en juillet.
Les prix du pétrole ont bondi de plus de 1 % lors des échanges de jeudi, suite à la parution d’informations faisant état d’une réduction de la production de pétrole, prévue par l'Irak, en septembre, dans le cadre d'un plan approuvé par l'Organisation des pays exportateurs de pétrole.
L'Irak devrait réduire sa production entre 3,85 et 3,9 millions de barils par jour, après avoir établi un quota de production d’environ 4,25 millions de barils par jour en juillet.
Dans une autre perspective, l'ONU a salué dans la journée de jeudi les opérations de sauvetage du pétrolier MV Sounion, battant pavillon grec, en mer Rouge suite à l’accord du groupe des Houthi au Yémen autorisant l'accès au navire endommagé.
"Nous sommes encouragés par les informations selon lesquelles les opérations de sauvetage du pétrolier peuvent se poursuivre avec des remorqueurs et des navires de sauvetage pour accéder aux zones de l'incident", a déclaré le porte-parole de l'ONU, Stéphane Dujarric lors d'une conférence de presse.
L’équipage du pétrolier, ancré en mer Rouge, a été évacué suite à l’incendie qui s’est déclaré à bord.
La mer Rouge est l'une des voies maritimes les plus fréquentées au monde pour les exportations de pétrole brut et de carburant.
Les Houthis ciblent les cargos liés à Israël en mer Rouge et au golfe d'Aden en signe de solidarité avec Gaza, qui subit une offensive israélienne meurtrière depuis le 7 octobre 2023.