Pour atténuer les effets de la sécheresse au Maroc et assurer un approvisionnement durable en eau, le gouvernement a mis en œuvre une stratégie comprenant des "autoroutes de l'eau", des usines de dessalement et la réutilisation des eaux usées traitées.
Pour faire face à la pénurie d'eau dans les grandes villes comme Rabat et Casablanca, le Maroc a investi dans l'"autoroute de l'eau", un aqueduc de 67 kilomètres reliant les bassins du Sebou et du Bouregreg.
Cette infrastructure, d'un coût de 6 milliards de dirhams (556 millions d'euros), garantit l'approvisionnement en eau de 8 millions d'habitants.
Au-delà de l'autoroute de l'eau, le Maroc s'est lancé dans une expansion stratégique des usines de dessalement.
Le Royaume vise à mobiliser plus de 1,7 milliard de mètres cubes d'eau par an grâce au dessalement, couvrant ainsi plus de la moitié de ses besoins en eau potable d'ici 2030.
Depuis 2020, le Maroc a construit neuf usines de dessalement d'une capacité totale de 202 millions de mètres cubes par an, et plusieurs autres sont en cours de construction, notamment la méga-usine de dessalement de Casablanca.
Outre le dessalement, le Maroc a donné la priorité à la réutilisation des eaux usées traitées pour l'irrigation.
Cette pratique a été mise en œuvre dans 17 villes du pays, permettant la mobilisation de 37 millions de mètres cubes par an pour l'irrigation de terrains de golf et d'espaces verts.