La compagnie pétrolière nationale saoudienne Aramco a fait état dimanche d'un revenu net de 121,3 milliards de dollars, soit une baisse d'environ 25 % par rapport aux 161,1 milliards de dollars enregistrés en 2022, selon les résultats financiers du géant pétrolier pour 2023.
Malgré cette baisse, il s'agit du deuxième revenu net le plus élevé jamais enregistré, a indiqué la compagnie pétrolière dans un communiqué.
Cette baisse est due à la combinaison de plusieurs facteurs, notamment la diminution des prix du pétrole brut et des volumes de vente, ajoute le communiqué.
La société a versé 97,8 milliards de dollars de dividendes en 2023, soit une augmentation de 30 % par rapport à 2022, a-t-elle noté.
"Notre résilience et notre agilité ont contribué à des flux de trésorerie sains et à des niveaux élevés de rentabilité, malgré un contexte de vents contraires économiques", a déclaré le président-directeur général d'Aramco, Amin H. Nasser, ajoutant : "Nous avons également obtenu des résultats pour nos actionnaires avec une augmentation de 30 % en glissement annuel du total des dividendes versés en 2023."
"La récente directive du gouvernement visant à maintenir notre capacité maximale durable à 12 millions de barils par jour offre une flexibilité accrue, ainsi qu'une opportunité de se concentrer sur l'augmentation de la production de gaz et la croissance de notre activité de transformation des liquides en produits chimiques", a ajouté M. Nasser.
Le géant pétrolier s'attend à ce que les investissements en capital pour 2024 soient de l'ordre de 48 à 58 milliards de dollars, avec une croissance jusqu'au milieu de la décennie, selon le communiqué.
"La directive visant à maintenir la capacité maximale durable à 12 millions de barils par jour, principalement en raison du report des projets non encore mis en service et de la réduction des forages intercalaires, devrait réduire les investissements en capital d'environ 40 milliards de dollars entre 2024 et 2028", a ajouté le communiqué.
Au début de l'année, l'Arabie saoudite a ordonné à sa compagnie pétrolière nationale, Saudi Aramco, de réduire sa capacité de production de pétrole brut d'un million de barils par jour (bpj).
Aramco "a reçu une directive du ministère de l'énergie lui demandant de maintenir sa capacité maximale durable (MSC) à 12 millions de bpj et de ne pas continuer à augmenter sa MSC à 13 millions de bpj", a déclaré la compagnie dans un communiqué.
L'Arabie saoudite a assumé la majeure partie des réductions de production du groupe de l'OPEP.
Le pays a annoncé lors de la dernière réunion du groupe en novembre qu'il poursuivrait la réduction volontaire de 1 million de bpj au premier trimestre 2024.