Le ministre de la Défense Cristovao Chume a menacé mardi d'envoyer l'armée pour mettre fin aux manifestations / Photo: AFP

Le Mozambique est secoué par des troubles depuis l'élection présidentielle du 9 octobre, remportée par le parti Frelimo, au pouvoir depuis 1975, un scrutin dénoncé comme frauduleux par l'opposition.

La fermeture du poste frontalier sud-africain de Lebombo, l'un des plus fréquenté entre les deux pays, a été décidée après que des informations ont fait état de véhicules incendiés du côté mozambicain de ce port qui borde la rivière Komati, a déclaré le commissaire de l'autorité sud-africaine de gestion des frontières (BMA), Michael Masiapato.

"En raison de ces incidents de sécurité et dans l'intérêt de la sécurité publique, le port a été temporairement fermé jusqu'à nouvel ordre", a déclaré mardi l'agence frontalière. Lebombo se trouve à environ 110 km de la capitale du Mozambique, Maputo, et à environ 440 km de celle de l'Afrique du Sud, Pretoria.

La frontière était toujours fermée mercredi, a précisé à l'AFP un porte-parole de la BMA.

Les autorités sud-africaines disent s'efforcer de rouvrir le point de passage dès que possible et ont conseillé aux voyageurs d'emprunter d'autres itinéraires "jusqu'à ce que la situation se soit stabilisée".

Masiapato a par ailleurs indiqué qu'un groupe de sept fonctionnaires mozambicains avait "demandé refuge" à l'Afrique du Sud "pour des raisons de sécurité et de protection", sans donner plus de détails.

Au Mozambique, le ministre de la Défense Cristovao Chume a menacé mardi d'envoyer l'armée pour mettre fin à des semaines de manifestations post-électorales meurtrières qui visent selon lui à renverser le gouvernement.

"Les manifestations violentes sèment la haine entre frères, détruisent les infrastructures (...) Il y a une intention de changer le pouvoir démocratiquement établi. Si l'escalade de la violence se poursuit, les forces armées devront protéger les intérêts de l'État", a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse.

AFP